Le Comite de Solidarité avec Cajamarca dénonce la nouvelle et brutale agression subie par Màxima Acuña, prix Goldman 2016, de la part de l'entreprise Yanacocha .
Dimanche 18 septembre, un fort contingent d'employés de la mine et de policiers à son service (portant uniformes et boucliers anti-émeutes) a réalisé une incursion intempestive sur les terrains semés de la famille Chaupe pour détruire leurs plantations. Les deux époux tentant d'empêcher cette destruction ont été violemment agressés et Maxima a dû être hospitalisée.
Ainsi les brutalités et violences des agents de la multinationale minière portant atteinte à l'intégrité physique et morale de Màxima et de Jaime, s'ajoutent à la violation du droit de possession et à la destruction des biens de la famille Chaupe conduisant à les priver de leurs moyens d'existence de petits paysans. "Il s'agit d'un nouvel abus de l'entreprise" déclare Rocio Silva Santisteban ex secrétaire exécutive de la coordination nationale des Droits de l'Homme du Pérou.
Malgré la reconnaissance internationale de l'action de Màxima en faveur de la défense de l'environnement à travers l'octroi du prix Goldman le 18 avril dernier (considéré comme le prix Nobel de l'environnement), malgré les jugements en sa faveur par la cour d'appel en décembre 2014, puis la résolution de la cour de Celendin en avril 2016, les dirigeants de YANACOCHA continuent d'attenter contre son intégrité physique et morale en toute impunité.
Nous condamnons vivement cette nouvelle agression et violation des droits humains et appelons toutes les organisations de défense des droits humains et environnementaux en France à exiger, ensemble, du nouveau gouvernement du Président Kuczysnski, la mise en application immédiate et efficace des mesures de protection ordonnées par la Cour Internationale des Droits Humains depuis mai 2014.
Jusqu'à quand pouvons-nous accepter que des multinationales minières ou pétrolières puissent impunément agresser des paysans sans défense, exproprier des populations, contaminer l'eau, détruire les ressources naturelles et bafouer les droits de l'homme les plus élémentaires et les lois internationales ?
Le 15 septembre 2016, la procureuse générale de la CPI, (Cour Pénale Internationale) de La Haye, a annoncé l'élargissement de son champ d'action aux crimes contre l'environnement liés à des violations de droits humains. A ce titre les dirigeants de Yanacocha ainsi que les politiciens complices pourraient et devraient donc être assignés en justice au même titre que des personnes accusées de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité.
Mouvement citoyen né en Argentine en 2015 contre les violences faites aux femmes, repris ensuite dans plusieurs pays d'Amérique Latine - Uruguay, Chile, Mexico (« Vivas nos queremos ») puis en Espagne en novembre 2015-, la mobilisation spontanée contre les violences faites aux femmes vient de gagner le Pérou. A partir de deux cas récents emblématiques médiatisés (Arlette Contreras et
Lady Guillen), la solidarité citoyenne s'est organisée grâce aux réseaux sociaux pour dénoncer l'impunité et rompre le silence.
A Paris, un groupe de jeunes femmes péruviennes a lancé l'initiative et organisé une manifestation sur la Place du Trocadéro le 13 août 2016, en solidarité avec celle qui se déroulait le même jour à Lima et dans plusieurs villes de province au Pérou.
La manifestation de Lima a été grandiose et, à elle seule, a réuni plus de 500.000 manifestants mais le « Planton » de Paris plus modeste était également réussi et le public a dépassé de beaucoup les attentes des organisatrices.
Avec beaucoup de créativité, d'enthousiasme et de détermination, le « planton » s'est déroulé avec des interventions, des témoignages mais aussi de la musique ( l'hymne des femmes revu et adapté au contexte péruvien, des chansons interprétées notamment par Nicolas-Marie Santonja et Christine Audat), des performances évoquant les stérilisations forcées et les féminicides , une intervention de l'Ambassadeur du Pérou à l'Unesco Manuel Rodriguez Cuadros, (qui s'est engagé à promouvoir la création d'un Observatoire National des violences faites aux femmes au Pérou), suivie de celles des représentants du Colectivo de Peruanos en Francia, du Comité de Solidarité avec Cajamarca et de l'Association des étudiants péruviens ASEPEF.
Un message de solidarité d’Ernestine Ronai, coordinatrice nationale de la lutte contre les violences faites aux femmes.
Pour poursuivre l'action et l'organiser, un rendez-vous a déjà été lancé pour le 16 septembre
J'apporte tout mon soutien à la manifestation de ce jour aux femmes du Pérou qui dénoncent les violences faites aux femmes et la prise en compte insuffisante de la dangerosité des hommes violents par les institutions et la société péruviennes.
Ce combat rejoint le nôtre pour une meilleure protection des femmes victimes de violences. Changer les lois, les faire appliquer, donner des moyens aux associations et aux institutions pour faire reculer les violences, nécessitent un changement de mentalité :
la honte doit changer de camp, la tolérance sociale aux violences faites aux femmes doit reculer !
Cette manifestation démontre bien que les violences faites aux femmes sont universelles mais que la lutte pour les dénoncer est également universelle !
Simone de Beauvoir écrivait: " La fatalité ne triomphe que si l'on y croit"
Ici comme au Pérou, nous ne croyons pas à la fatalité des violences faites aux femmes, donc elles vont reculer!
Ernestine Ronai
Coordinatrice nationale de la lutte contre les violences faites aux femmes
Interview par FPP des organisatrices : Dánae RIVADENEYRA et Tania ROMERO BARRIOS
Hymne des femmes version péruvienne
Levons-nous femmes esclaves
Et brisons nos entraves
Debout, femmes du Pérou!
Nous qui étions sans passé, les femmes
Nous qui n'avions pas d'histoire
Du Pérou jusqu’en France, les femmes
Nous crions : pas une de moins !
Refrain
Levons-nous femmes esclaves
Et brisons nos entraves
Debout, femmes du Pérou!
Asservies et violées, les femmes
Mutilées, stérilisées
Dans toutes les régions, les femmes
La justice nous a oubliées.
Refrain
Seules dans notre malheur, les femmes
Immigrées et discriminées.
Nous sommes précarisées, les femmes
Et nos corps sont contrôlés.
Refrain
Le temps de la colère, les femmes
Notre temps, est arrivé
Si vous osez toucher une femme,
Nous répondrons par milliers !
Refrain
Reconnaissons-nous les femmes
Parlons-nous, regardons-nous
Ensemble on nous opprime les femmes
Ensemble révoltons-nous.
Derniers refrain :
Levons-nous femmes esclaves
Et brisons nos entraves
Debout, debout
Levons-nous femmes esclaves
Et jouissons sans entraves
Debout, debout, DEBOUT!
Intervention de Françoise Chambeu -
membre du Comité Solidarité avec Cajamarca
Apoyamos y participamos de este
movimiento y de esta marcha NI UNA MENOS
porque el problema de las violencias
contra las mujeres nos concierne a todos
nos concierne especialmente como
mujeres, porque casi TODAS, en algun momento de nuestra vida,
hemos sido confrontadas a violencias de género. Hoy, se trata de
manifestar nuestra indignación y nuestra solidaridad con las
víctimas peruanas mas recientes Arlette Contreras y Lady Guillen
pero también con todas las mujeres víctimas.
nos concierne también a todos como
ciudadanos y defensores de los derechos humanos, porque las
violencias contra las mujeres constituyen una violación grave de la
integridad física y psicológica de la PERSONA,
Por eso pedimos a los
companeros que nos apoyen en este movimiento ciudadano de no hacerlo
solamente porque las víctimas podrian ser sus madres, sus hijas o
sus hermanas sino porque somos todas PERSONAS
con los mismos derechos.
Estamos aquí para romper el
silencio
Este silencio ha durado demasiado
tiempo, este silencio es ensordecedor, nos ahoga a todas y viene de lejos.
Desde nuestra infancia hemos tenido
que callarnos, hemos tenido que soportar violencias de
todo tipo.
Nos han quitado el poder de decisión y
la palabra, han mutilado nuestros deseos, nuestras
capacidades, nuestros sueños y nuestras ambiciones.
Nos han « programado »
para ser lindas, sumisas y obedientes.
Nos han culpabilizado, criticado y
castigado cuando queríamos ser diferentes y... rebeldes
Entonces el silencio se instaló y
también con él, la auto-censura, la falta de confianza en sí mismo, las renuncias, hasta callarnos delante de las agresiones
físicas y psicológicas , los golpes y los insultos, y las
violaciones sexuales , hasta NO denunciar a los agresores …
EL SILENCIO MATA .
Llegó la hora de decir BASTA, de
levantarnos, de indignarnos, nuestro grito colectivo nos
une :
NI UNA MENOS , cuando tocan a una, tocan a todas : es
la voz de las mujeres asesinadas, es la voz de las que todavia no tienen voz.
293 mujeres han muerto en 2015, 16 por
dia han sido violadas : BASTA !
Nuestro grito es para exigir
JUSTICIA
-para denunciar la monstruosa
complicidad del poder judicial que en lugar de proteger a las
víctimas deja los asesinos potenciales libres, en la calle, con
penas mínimas « suspensivas » como en el caso de Arlette
Contreras y Lady GUILLEN,
-para denunciar la impunidad en el caso
de las víctimas de esterilización forzadas y la decisión escandalosa
de archivar el caso de denuncia por delito de lesa humanidad, el 27
de julio pasado.
Esta mismo poder judicial que
enjuicia y persigue a Maxima Acuna, a Rosa Sara Huaman, a los dirigentes
sociales, a centenares de mujeres y hombres que defienden el
agua, sus territorios y la vida contra el pillaje de los recursos
naturales del país, deja libres a los asesinos de mujeres y a los
violadores .
- para denunciar el
rol cómplice de la policia que culpabiliza a las víctimas en
lugar de protegerlas contra sus agresores.
La misma policia que insulta,
agrede, golpea, acosa y reprime con balas a las mujeres valientes en
primera fila de las movilizaciones socio-ambientales, deja libres a
los agresores, archiva los casos, y encima culpabiliza a las mujeres
agredidas y violadas.
Finalmente, nuestro grito es para
denunciar las palabras que duelen mas que los golpes, de donde vengan.
Denunciamos las palabras escandalosas del
cardinal CIPRIANI que, en el contexto peruano donde el machismo y la cultura
de la violencia contra las mujeres son extremas, constituyen una justificación y una incitación a una violencia mayor.
NO las mujeres y peor las ninas , no
provocan y no « se ponen en un escaparate » : son
víctimas y los agresores, criminales.
Para concluir,
-sabemos que las violencias en contra las
mujeres no se ejercen solamente en el seno de la familia, en la
esfera « privada » sino también en la calle, en el
trabajo, en la vida social y política,
-sabemos que el machismo se reproduce
por la educación y la cultura,
-sabemos que la dominación patriarcal
es parte integrante de un sistema de explotación y que este sistema
no tiene fronteras,
-sabemos que la violencia no solamente se ejerce
en los paises de America Latina.
En Francia, a pesar de las
conquistas de derechos, todavía existe también desigualdad,
discriminación, agresiones y violencias contra las mujeres :
desgraciadamente las cifras hablan :
118 mujeres fueron asesinadas
en 2015 y cada ano 84.000 mujeres son victimas de violaciones o
tentativas de violaciones, 1/10 solamente denuncia a su agresor, 223.000 mujeres han sido víctimas de violencias fisicas y/o sexuales
(cifras del Observatoire National des violences faites aux femmes)
-pero sabemos tambien que los
derechos se conquistan en la lucha y en la calle, por eso, gritamos:
NI UNA MENOS, la lucha sigue!...
y con nuestras companeras ronderas de
Cajamarca, Celendin y Bambamarca :
Version française ci-dessous - versión en francés a continuación
El 25 de junio del 2014, el presidente regional de Cajamarca, Gregorio Santos Guerrero, que sus simpatizantes llaman Goyo, es detenido por orden judicial y puesto en detención preventiva con la acusación de cohecho pasivo, asociación ilícita y colusión en agravio del Estado, la prisión preventiva era motivada por un supuesto riesgo de fuga (Ver enlace). Además, las condiciones de detención de Gregorio Santos fueron particularmente difíciles, encarcelado en el penal de alta seguridad de Piedras Gordas, tuvo que compartir su celda con Telmo Ricardo Hurtado, llamado el "Monstruo de Accomarca" o el "Carnicero de los Andes" (Hurtado dirigió un operativo militar en el 1985 en el cual él y sus hombres mataron a 70 personas, incluyendo a 30 niños, en condiciones particularmente espeluznantes). Sus condiciones de detención eran tan malas que la CIDH resolvió acordar medidas cautelares para su protección.
Pese a su situación, Gregorio Santos es reelecto presidente regional el 5 de octubre del 2014. Los meses de encarcelamiento se adicionan y el 8 de septiembre del 2015, la corte suprema rechazó un pedido de 22 meses suplementarios por parte del fiscal y fijó la fecha del 24 de julio del 2016 para su liberación. Desde su celda, Gregorio Santos participó en la contienda electoral para la presidencia del Perú y a pesar de su situación, consiguió el 4% de los votos a nivel nacional y llegó primero en su departamento de Cajamarca con el 40% de los votos. Sin embargo, el 12 de julio del 2016, un fallo, que no tomó en cuenta la decisión anterior de la Corte Suprema, acordó una nueva prolongación de detención hasta el 13 de febrero del 2017 (ver enlace). Los abogados de Gregorio Santos apelaron esta última decisión y el 23 de julio, la Sala Penal Nacional de Apelaciones falló a favor de Gregorio Santos quien recobró la libertad este 27 de julio, después de 25 meses de prisión, sin juicio, sin debido proceso, una total denegación de justicia (Ver enlace).
Detención de Gregorio Santos el 25 de junio del 2014
Gregorio Santos se expresa desde la cárcel de Piedras Gordas durante la campaña electoral
Gregorio Santos, primeras palabras a la salida de la cárcel
Meeting – plaza San Martin
Version française - versión en francés
Gregorio Santos, enfin libre après 25 mois de prison sans procédure régulière.
Le 25 Juin 2014, le président régional de Cajamarca, Gregorio Santos Guerrero, appelé Goyo par ses partisans, est arrêté sur ordonnance du tribunal et placé en détention sur des accusations de corruption passive, d’association illicite et de collusion contre l'Etat, la détention préventive a été motivée par un risque de fuite présumée. En outre, les conditions de détention de Gregorio Santos étaient particulièrement difficiles, emprisonné dans la prison de haute sécurité de Piedras Gordas, il a dû partager sa cellule avec Telmo Ricardo Hurtado, appelé le «monstre de Accomarca» ou le «boucher des Andes" (Hurtado il a mené une opération militaire en 1985 dans laquelle lui et ses hommes a tué 70 personnes, dont 30 enfants, dans des conditions particulièrement ignobles). Ses conditions de détention étaient si mauvaises que la CIDH a décidé d'ordonner des mesures de protection.
Malgré sa situation, Gregorio Santos est réélu président régional le 5 Octobre 2014. Les mois d'emprisonnement s’additionnent et le 8 septembre 2015, la Cour suprême a rejeté une demande de 22 mois supplémentaires du procureur et a fixé la date du 24 Juillet 2016 pour sa libération. De sa cellule, Gregorio Santos a participé aux élections à la présidence du Pérou et malgré sa situation, a obtenu 4% des voix au niveau national et est arrivé premier dans son département de Cajamarca avec 40% des voix. Cependant, le 12 Juillet 2016, une nouvelle décision qui n'a pas pris en compte la décision antérieure de la Cour suprême, a accepté une nouvelle extension de la détention jusqu'au 13 Février 2017. Les avocats de Gregorio Santos ont interjeté appel de cette décision et le 23 juillet, la Cour pénale nationale d'appel a statué en faveur de Gregorio Santos, qui a retrouvé la liberté ce 27 juillet, après 25 mois de prison, sans procès, sans procédure régulière, un déni de justice complet.
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La mega minería y el medio ambiente.
Este fin de semana (22 y 23 de julio) tuvieron lugar diversas manifestaciones en el marco del día mundial contra la mega-minería. Proyectos mineros mortíferos aparecen en todas partes, en todos los continentes. Por eso, frente a una amenaza mundial, los pueblos afectados deben unirse y construir un verdadero frente internacional. La mega-minería es una problemática mundial que representa una de las peores amenazas contra la naturaleza.
La mega-minería contamina siempre, aunque la propaganda intente vender la idea de una “minería responsable”. La destrucción y la contaminación son inherentes de los procesos mineros, la fracturación por explosivos, el hecho de remover a diario miles de toneladas de tierra y rocas, el chancado, la lixiviación con productos químicos (cianuro de sodio), la refinación y la fundición, en todas las etapas del proceso, la minería consume una enorme cantidad de energía, destruye y contamina.
Sin embargo, la contaminación no se detiene con el cierre de la mina, los millones de toneladas de residuos acumulados durante la explotación van a seguir intoxicando por drenaje acido durante decenas de años y hasta siglos, liberando en las aguas su veneno bajo la forma de metales pesados, mercurio, arsénico, cianuro, cadmio, plomo. Estos metales pesados que se derraman en un rio en cualquier parte del mundo, tarde o temprano acabaran en los océanos o en los acuíferos y de ahí, directamente o siguiendo las cadenas tróficas, acabaran en nuestros organismos. Vivir en un ambiento sano, eso no tiene precio, un precio infinitamente superior a la pequeña renta o a las migajas que la extracción del oro o del cobre va a traer al ciudadano común. Las empresas mineras ganan millones, a expensas de nuestra salud y de nuestra calidad de vida, no podemos seguir permitiéndolo sin reaccionar. El aire puro, el agua limpia, la biodiversidad, las selvas cuyo papel en la regulación climática es esencial, eso nos atañe a todos.
La mega-minería y los derechos humanos.
La actividad minera es también un factor de violencia y de violación de los derechos humanos en todas partes y en particular en América Latina. Según el informe de Global Witness (ver enlace), 2015 es un año con un triste y espeluznante record, 185 defensores del medio ambiente asesinados en el mundo y, en la mayoría de los casos, en la más total impunidad. Brasil encabeza este mortífero ranking con 50 muertes, después vienen Filipinas (33) - Colombia (26), Perú (12), Nicaragua (12), República Democrática del Congo (11), Guatemala (10), Honduras (8).
Los principales sectores que originaron estos asesinatos en el 2015, fueron la minería (42 muertes), la agroindustria (20), la explotación forestal (15) y la energía hidráulica (15), es decir, los conflictos vinculados al saqueo de los recursos naturales. Si se toma en cuenta el periodo 2010-2015, eso es aún más espeluznante, América Latina lidera aún más esta cuenta aterradora, Brasil 207 asesinatos, Honduras 109, Colombia 106, Perú 50, México 33, etc.. Es preciso resaltar que 40% de las víctimas de esta ola de violencia son miembros de comunidades autóctonas.
El informe de Global witness habla de las personas asesinadas, la violencia se manifiesta también por la criminalización. Centenares de personas son perseguidas y encarceladas en todo el continente. En América latina, el hecho de oponerse a un proyecto extractivista y en particular a un proyecto minero, se ha vuelto un motivo de persecución política y de encarcelamiento. Responsables políticos electos pueden acabar en la cárcel, sólo por representar un peligro para los proyectos mineros, eso fue el caso de Javier Ramírez, presidente de la comunidad de Junín, región de Intag en Ecuador, Javier fue detenido 10 meses. En el Perú, el caso el más emblemático es el caso de Gregorio Santos Guerrero, Goyo, presidente electo del departamento de Cajamarca y opositor al proyecto minero Conga fue encarcelado el 25 de junio del 2014. Después de 25 meses, Gregorio Santos sigue siendo preso, en prisión “preventiva”, es decir, sin un debido proceso, lo que constituye una perfecta denegación de justicia y una total violación de los derechos de la persona.
Por fin, la violencia minera se manifiesta por las amenazas y el hostigamiento permanente, el caso más emblemático es el caso de la familia Chaupe, a pesar de las decisiones judiciales a favor de la familia, a pesar de las medidas cautelares de la CIDH, a pesar del Premio Goldman otorgado a Máxima Acuña de Chaupe, Yanacocha, empresa dueña del proyecto Conga, sigue hostigando a la familia, matando a sus animales y destruyendo sus cultivos, la última vez el 12 de Julio del 2016. Yanacocha lleva ahora más de 5 años hostigando y amenazando a la familia Chaupe.
En el marco del día mundial contra la mega minería, tuvieron lugar manifestaciones en varios países, a continuación imágenes de Francia (en Paris y en el centro de Francia donde tuvo lugar el festival Stop mines 23) y también unas imágenes de Colombia.
En Paris, plaza de la Republica, Solidaridad con Máxima Acuña y Gregorio Santos (Goyo). ¡CONGA NO VA!
Julio, Enrique, y Gerald representantes del Comité de Solidaridad Cajamarca entrevistados en vivo por TVDebout, a continuación el video completo
(la entrevista del CS Cajamarca del minuto 13 hasta el 34).
Festival Stopmines de Bord-St-Georges (23), con presencia del Comité de Solidaridad con Cajamarca
NO A LAS MINAS !!
Concesiones mineras en Francia
Imágenes de Ibagué – Colombia, donde el pueblo rechaza el proyecto minero “La Colosa”
Version française - versión en francés
La méga-industrie minière et l’environnement.
Ce week-end (22 et 23 Juillet) a eu lieu diverses manifestations dans le cadre de la journée mondiale contre la méga-industrie minière. Des projets miniers mortels apparaissent partout, sur tous les continents. Ainsi, face à une menace mondiale, les peuples concernés doivent s’unir et construire une véritable résistance internationale. La méga-exploitation minière est un problème mondial qui représente l'une des plus grandes menaces pour la nature.
La méga-exploitation minière contamine toujours, bien que la propagande essayer de vendre l'idée d'une «exploitation minière responsable». La destruction et la pollution sont inhérentes au processus d'exploitation minière, la fracturation à l’explosif, le fait de déplacer quotidiennement des milliers de tonnes de terre et de roches, le broyage, le lessivage qui utilise des produits chimiques (cyanure de sodium), le raffinage et la fusion, chaque étape du processus consomme une énorme quantité d'énergie, détruit et pollue.
Cependant, la pollution ne se s’arrête pas avec la fermeture de la mine, les millions de tonnes de déchets accumulés pendant l’activité extractive vont prolonger l'empoisonnement par drainage acide pendant des décennies, voire des siècles, libérant leur poison dans les eaux sous forme de métaux lourds, mercure, arsenic, cyanure, cadmium, plomb. Ces métaux lourds déversés dans une rivière partout dans le monde, finissent toujours par se retrouver dans les océans ou dans des aquifères et, à partir de là, directement ou en suivant la chaîne alimentaire, se retrouvent dans nos organismes. Vivre dans un environnement sain n’a pas de prix, un prix infiniment supérieur au petit revenu ou aux miettes que l'extraction de l'or ou du cuivre apportera aux citoyens ordinaires. Les sociétés minières gagnent des millions au détriment de notre santé et de notre qualité de vie, nous ne pouvons pas continuer à permettre cela sans réagir. L'air pur, l'eau propre, la biodiversité, les forêts dont le rôle dans la régulation du climat est essentiel, cela nous concerne tous.
Le méga-exploitation minière et les droits humains.
L'activité minière est également un facteur de violence et de violation des droits de l'homme partout dans le monde et en particulier en Amérique latine. Selon le rapport de Global Witness (voir lien), 2015 est une année avec un record triste et effrayant, 185 militants écologistes tués dans le monde et, dans la plupart des cas, en toute impunité. Le Brésil mène le classement avec 50 assassinats, puis viennent les Philippines (33) – la Colombie (26), le Pérou (12), le Nicaragua (12), la République démocratique du Congo (11), le Guatemala (10) le Honduras (8).
Les principaux secteurs qui sont à l’origine de ces meurtres ont été l'exploitation minière (42 décès), l'agrobusiness (20), l’exploitation forestière (15) et l'hydroélectricité (15). Si l’on étend à la période 2010-2015, l'Amérique latine mène ce terrible classement de manière encore plus monstrueuse, le Brésil 207 meurtres, le Honduras 109, la Colombie 106, le Pérou 50, le Mexique 33, etc .. Il convient de noter que 40% des victimes de cette vague de violence sont membres des communautés autochtones.
Le rapport de Global Witness parle des personnes assassinées, la violence se manifeste aussi par la criminalisation. Des centaines de personnes sont persécutées et emprisonnées à travers le continent. En Amérique latine, le fait de s’opposer un projet extractiviste et en particulier à un projet minier, est devenu un motif de persécution politique et d’emprisonnement. Les élus peuvent se retrouver en prison, juste pour présenter un danger pour les projets miniers, ce qui est le cas de Javier Ramirez, président de la communauté de Junin, région d'Intag en Equateur, Javier a été arrêté 10 mois. Au Pérou, le cas le plus emblématique est le cas de Gregorio Santos Guerrero, Goyo, président élu du département de Cajamarca et opposant au projet minier Conga a été emprisonné le 25 Juin 2014. Après 25 mois, Gregorio Santos reste emprisonné en détention «préventive», à savoir, sans procédure régulière, ce qui représente un parfait déni de justice et une totale violation des droits de l'individu.
Enfin, la violence minière se manifeste par les menaces et le harcèlement constant, le cas le plus emblématique est le cas de la famille Chaupe, en dépit de décisions de justice en faveur de la famille, en dépit des mesures de précaution de la CIDH, malgré le prix Goldman décerné à Maxima Acuña de Chaupe, l’entreprise Yanacocha qui possède le projet Conga, continue de harceler la famille, tuant ses animaux et détruisant ses récoltes, la dernière fois le 12 Juillet 2016. Yanacocha harcèle et menace la famille Chaupe depuis plus de 5 ans.
Version française ci-dessous - versión en francés a
continuación
Los que creyeron en la suspensión definitiva
del proyecto Conga tienen que volver a la realidad, los últimos aconteceres demuestran
que no es así. En primer lugar la satisfacción del presidente de la Newmont, Gary Goldberg, quien declaró en entrevista en Denver “He oído cosas buenas del presidente
entrante (Pedro Pablo Kuczynski) y sobre su enfoque de querer fomentar el
desarrollo con el apoyo de las comunidades locales”. Además de esta declaración,
Goldberg tiene previsto viajar al Perú este año para reunirse con el nuevo
gobierno (Ver enlace)(Ver enlace).
En segundo lugar, el hecho de mantener encarcelado al presidente regional electo, Gregorio Santos Guerrero, hasta el 2017, sin que hubiera un debido proceso, lo que constituye una total denegación de justicia y una perfecta violación de los derechos de la persona, puede ser considerado como parte de los preliminares para posibilitar este proyecto minero.
Gregorio Santos tuvo un papel preponderante en la resistencia contra el proyecto Conga y representa una piedra en el zapato para el lobby minero en la región de Cajamarca. Pese a la decisión de la Corte Suprema de Justicia, la cual rechazó el 12 de julio un primer pedido de ampliación de prisión preventiva de 22 meses, otra jurisdicción decidió prolongar su detención de 7 meses más (ver enlace)(ver enlace).
Gregorio Santo Guerrero - presidente electo de Cajamarca
En tercer lugar, a pesar de las decisiones judiciales
a su favor, a pesar del Premio Goldman otorgado a Máxima Acuña, Yanacocha sigue
hostigando a la familia y destruyendo sus cultivos, la última vez este martes 12 de Julio (Voir enlace). Yanacocha lleva ahora más
de 5 años hostigando y amenazando a la familia Chaupe.
¡DEBEMOS PERMANECER EN PIE DE LUCHA!
Maxima Acuña - entrega del Premio Goldman
Maxima Acuña en su chacra
Version française - versión en
francés
Ceux
qui ont cru dans la suspension définitive du projet Conga doivent revenir à la
réalité, les événements récents montrent qu'il n’en estrien. D'abord la
satisfaction du président de Newmont, Gary Goldberg, qui a déclaré dans une
interview à Denver "J'ai entendu de bonnes choses de la part du nouveau
président (Pedro Pablo Kuczynski) et sur son approche de vouloir promouvoir le
développement avec le soutien des communautés locales". En plus de cette
déclaration, Goldberg prévoit de se rendre au Pérou cette année pour rencontrer
le nouveau gouvernement.
Deuxièmement,
le fait de garder en prison le président régional élu, Gregorio Santos
Guerrero, jusqu'en 2017, sans qu'il y ait eu une procédure régulière, ce qui n’est
rien de moins qu'un déni total de justice et une violation parfaite des droits de
la personne, peut-être considérés comme faisant partie des préliminaires pour rendre possible ce projet d'exploitation minière.
Gregorio Santos a joué un rôle de premier plan dans la résistance
contre le projet Conga et représente une pierre dans la chaussure pour le lobby
de l'exploitation minière dans la région de Cajamarca. Malgré la décision de la
Cour suprême, qui a rejeté le 12 Juillet, une première demande de prolongation
de détention de 22 mois, une autre juridiction a décidé de prolonger cette détention
pendant sept mois supplémentaires.
Troisièmement,
malgré les décisions de justice en leur faveur, en dépit du prix Goldman décerné
à Máxima Acuña, Yanacocha continue de harceler la famille et de détruire leurs
récoltes, la dernière fois ce mardi 12 juillet. Yanacocha harcèle et menace la famille Chaupe depuis plus de 5 ans.