Dés le mois de mars 2015, un article du journaliste
indépendant Elqui Herrera dénonce les graves dangers liés au manque de
protection prise dans l’exploitation de la mine Coimolache – Tantahuatay du
groupe Buenaventura, les piles de lixiviation et les dépôts de résidus miniers
étant situés très près du lac ViraVira qui alimente en eau potable 18
communautés de la province (voir lien).
Début mai le maire de Bambamarca, Edy Benavidez Ruiz, décide
de suspendre le service de distribution de l’eau à partir des sources au vu de
la couleur et de la turbidité des eaux et de leur odeur fétide, l’eau potable
est alors distribuée par camion citerne, impliquant un coût non négligeable
pour l’administration communale (Voir lien).
Courant mai la situation empire, devant l’absence
d’amélioration de la qualité des eaux, la nécessité d’avoir toujours recours
aux camions citernes et surtout la nouvelle de la présence de plomb hors des
limites admises dans des prises de sang de certains habitants, la population de
Bambamarca décide alors de 2 jours de grève générale pour les 2 et 3 juin,
ainsi que l’organisation d’un téléton les 27 et 28 mai (voir lien). Les contrôles
sanguins datent en fait de 2012 et n’avait pas été publiés, néanmoins la
présence de très nombreuses mines dans la région implique systématiquement une
contamination par métaux lourds et un contrôle extrêmement vigilant de l’eau
mise à disposition des populations, ce contrôle et cet assainissement des eaux
est de la responsabilité des pouvoirs publics et du gouvernement comme le signale Edy Benavides (voir lien).
Début juin le
gouvernement répond par l’organisation de réunions de dialogue, mais en
excluant tous les opposants à l’activité
minière dont le maire Edy Benavides. Le vice ministre du ministère d’énergie et
mines (MINEM), Guillermo Shinno Huamaní, minimise les faits lors d’une entrevue
et en profite pour cyniquement réaffirmer l’appui du gouvernement aux projets miniers et en particulier au
méga-projet Conga.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire