dimanche 29 avril 2012

Rassemblement devant Ambassade du Pérou à Paris Vendredi 4 Mai

VIVE LA SOLIDARITE INTERNATIONALE AVEC LA POPULATION DE CAJAMARCA (PEROU)
EN LUTTE CONTRE LE PROJET MINIER CONGA
AGUA SI ! ORO NO !

En ce 1er Mai 2012, les travailleurs français et du monde entier se mobilisent. La SOLIDARITE avec le Peuple de Cajamarca (Pérou) y est présente, en appui à sa lutte contre le projet minier CONGA  de YANACOCHA (plus grande  mine d'or d'Amérique Latine) pour la défense de l'eau, de ses  ressources naturelles, de sa santé et de sa vie, portée par de nombreux travailleurs et responsables syndicaux, par des  personnalités, citoyens et membres d'associations, de collectifs et de réseaux, d' organisations sociales et politiques démocratiques.
                                     
CONGA NO VA ! AGUA SI ! ORO NO !

Elle demande au gouvernement péruvien
-  de déclarer l'inviabilité du projet d'exploitation Conga dans un bassin de source et une zone à écosystème fragile,
- de  respecter ses propres engagements de défense de l'eau contre les entreprises minières pris lors de sa campagne électorale,
- de renoncer à l'imposition autoritaire d'un projet   qui va à l'encontre de la volonté manifeste des populations
-  de mettre fin à la répression contre les dirigeants et la militarisation de la région de Cajamarca

Après 20 ans d'exploitation minière à ciel ouvert, la multinationale irresponsable  YANACOCHA (Newmont, Buenvaventura, Banque mondiale) a développé un  lourd contentieux avec la population et la région de Cajamarca devenue « capitale de l'or d'Amérique Latine » est toujours l'une des plus pauvres du pays.

Après 20 ans d' exactions, d'abus contre les communautés paysannes, de contamination et de destruction de l'environnement, d'atteintes à la santé et à la vie des habitants (Choropompa), de contrôle des medias et de corruption des autorités, cette entreprise prétend étendre ses activités et ses profits en asséchant des lacs pour en extraire l'or, en exploitant  dans une zone à écosystème fragile et en utilisant cyanure et mercure, c'est-à-dire  en causant des dommages irrémédiables pour l'environnement et la vie des habitants.
C'est inacceptable, d'où  l'ampleur sans précédent des mobilisations populaires et pacifiques que le  projet  CONGA provoque.

Après 10 jours de grève générale indéfinie (24 novembre-4 décembre 2011) interrompue par une  déclaration d'état d'urgence du gouvernement  d'Ollanta Humala, une marche nationale de l'eau (du 1er au 10 février 2012) la population poursuit sa lutte pour   l'annulation du projet Conga et sa déclaration d'inviabilité malgré les menaces, les tentatives de corruption, les détentions arbitraires et les procès judiciaires  contre 40 dirigeants, malgré la déclaration récente d'inconstitutionnalité demandée par le gouvernement au tribunal constitutionnel contre l'ordonnance régionale déclarant l'inviabilité du projet Conga.
La lutte et la mobilisation populaire, se poursuit à tous les niveaux (expertise internationale  parallèle en réponse à l'expertise officielle du gouvernement, appel au tribunal international).
Les populations mobilisées refusent de céder, le gouvernement au nom du principe d'autorité veut imposer ce nuisible projet.
 Le Comité unitaire de lutte de la région du Cajamarca vient de se déclarer  en RESISTANCE PACIFIQUE PERMANENTE pour la vie et la dignité.
Plusieurs comités de solidarité avec la lutte du peuple de Cajamarca se sont constitués en Europe.
En France, près de 300 citoyens, personnalités  et militants français et du monde entier ont déjà manifesté leur solidarité en signant le communiqué de solidarité qui va être remis,  ou en envoyant des lettres de protestations au Président Ollanta Humala ;

Amplifions la campagne de solidarité en France

Signez le communiqué de solidarité avec la lutte du peuple de Cajamarca que nous remettrons aux autorités péruviennes à Paris


TOUS ENSEMBLE  LE  4 mai à  17h
devant l'Ambassade du Pérou à Paris
50, Avenue Kléber (rendez vous : sortie du métro Kléber ligne 6)

Paris le 1er mai 2012

LE COMITE DE SOLIDARITE AVEC CAJAMARCA



vendredi 27 avril 2012

S'organise Comité de solidarité avec Cajamarca à Paris

Compte-rendu REUNION -DEBAT DU 19 AVRIL

La réunion réalisée le 19 avril à la Maison des Associations du 13ème arrondissement de Paris s'inscrivait dans  la continuité de celle du 10 Février réalisée à la Maison de l'Amérique Latine,  appuyée par La Casa Santa Fe de Paris, Tierra y Libertad, le Colectivo de Peruanos en Francia y France Amérique Latine .
Un communiqué de solidarité avec la population de Cajamarca en lutte contre le Projet Conga de l'entreprise Yanacocha, approuvé par ces organisations, avait été diffusé . Les signatures ont d'abord été recueillies manuellement, notamment  lors de FAME 2012 à Marseille, puis le communiqué a été mis en ligne sur le site  http://solidaritecajamarca.blogspot.fr  crée à cette intention  250 citoyens français, latino-américains et du monde entier l'ont déjà signé.

Tous les signataires du communiqué résidant en France étaient invités.

Les objectifs de la réunion étaient  de donner des informations sur l'évolution de la situation et de la mobilisation contre le projet Conga sur le terrain, d'apporter des informations sur  la réalisation du FAME à Marseille,  de décider collectivement des initiatives à prendre pour élargir  la campagne de solidarité en France et de former un comité de solidarité ;

DEROULEMENT DE LA REUNION
Après la projection d'un document audio-visuel relatant la marche nationale de l'eau  déroulée du 1er au 10 février au Pérou,  de Cajamarca à Lima , les points suivants ont été abordés :
1.    informations sur la situation actuelle et les derniers développements de la lutte à Cajamarca (cf annexe Vicente)
 2.    Informations sur la réalisation de Forum Alternatif Mondial de l'Eau à Marseille (14-17 mars 2012) (cf annexe Françoise)
 3.    Prises de parole des participants sur les intiatives à prendre pour renforcer la campagne de solidarité, l'amplifier  et sur  la composition du comité de solidarité

Pour amplifier la campagne, les  participants ont fait des propositions concrètes :
-       Que chaque participant intervienne  dans son réseau et secteur d'activité pour obtenir des signatures de personnalités dans le  monde universitaire et scientifique, celui des élus et organisations sociales politiques , celui des associations de défense des droits de l'homme et dans le milieu artistique,
-      publication du communiqué dans un journal péruvien
-      réalisation d'une mobilisation devant l'Ambassade au moment de la remise du communiqué
-      organisation de la solidarité concrète avec les victimes de la répression et leurs familles à Cajamarca. ( consulter la liste des blessés et victimes sur le blog :  Peru-observacion en marcha del agua.)

Sur la composition et la nature du comité de solidarité
Outre les membres des organisations et citoyens participant de l'initiative initiale, pendant la  réunion du 19 avril, (plus d'une trentaine de participants) ,un certain nombre de  citoyens ou membres d'associations  ont manifesté la volonté  de participer et de former le comité de solidarité
Ainsi  ce comité serait initialement composé de  représentants de  FAL (Nelly),  Colectivo de Peruanos en Francia (Marco), Association Tierra y Libertad (Raquel), CALPA (Pierre), UNIPOMA (Julio), ATTAC Paris 13 (Mimosa), Collectif non gaz de schiste (Brig), Nuestra America (Orlando) et de  citoyens (Celso, Françoise, Jean (membre de Casa de Santa Fe), Aida, Julio, Yvan )
 Le comité, lors d'une  prochaine réunion, mettra en discussion les  règles de son fonctionnement et de son élargissement. Le soutien des associations, collectifs, réseaux  démocratiques  uniquement pacifistes est souhaité.
Il a été rappelé que, dans le cadre de ce comité, il  s'agissait de développer un travail d'équipe, constructif et  unitaire de solidarité, à partir de la France, avec la population de Cajamarca en lutte contre le projet Conga, pour la défense de l'eau, de ses ressources naturelles, de sa santé et de son avenir ;
- que le travail d'équipe devait se réaliser dans la confiance entre membres convaincus de la justesse de la cause et disposés à s' investir dans le travail collectif et à réaliser les efforts nécessaires à sa réalisation ,
-que le blog récemment crée pour mettre le communiqué en ligne  devait être géré  collectivement pour la diffusion d'informations mettant en relief le caractère UNITAIRE de la mobilisation à Cajamarca et du mouvement de solidarité en France

Décisions prises
  tâches à réaliser :
- publication du communiqué de solidarité au Pérou (journal La Republica), financement
-      remise du communiqué accompagné d'une lettre actualisée sur la situation à l'Ambassade du Pérou à Paris, et organisation d'une  mobilisation-délégation de personnes et organisations signataires du communiqué , la date du 4 mai a été proposée ;
-      la 1ère réunion du comité a été fixée au jeudi 26 avril  (19h Inti)


INFORMATION SUR LA SITUATION ACTUELLE AU PEROU
 
La situation du Pérou en ce moment doit être mise en parallèle avec celle de 2008-2009, lors du conflit de Bagua, celui d’une grande tension sociale. Il convient de rappeler que le 5 juin 2009, plus de 30 personnes résultèrent tués par la décision du gouvernement García qui choisi de donner une solution militaire au conflit qui avait surgi par l’opposition des peuples de l’Amazonie à un ensemble de lois qui allaient à l’encontre des droits des peuples indigènes. Alors le gouvernement García, face à l’indignation nationale et internationale dût reculer du moins partiellement. A Paris et dans plusieurs villes d’Europe avaient eu plusieurs initiatives de solidarité.

Ollanta Humala, avant d’être président du pays, s’était engagé devant le peuple de Cajamarca de l’accompagner dans sa lutte contre les entreprises minières pour défendre l’eau. Dès novembre 2011, quelques mois après son élection comme président, au lieu de remettre en question les décisions prises en fin de mandat du président sortant par une série d’irrégularités, Humala change d’avis et affirme ‘nous pouvons avoir l’or et l’eau’. Ceci est la réponse à la demande du  gouvernement régional et des organisations sociales de Cajamarca de déclarer inviable le projet d’exploitation minière Conga, expansion des opérations du consortium Yanacocha de ses exploitations dans la province de Cajamarca vers les parties hautes, sources d’eau des provinces de Celendín, Cajamarca et Bambamarca, (20 mille hectares affectés à une vingtaine kilomètres du fleuve Marañón, l’un des principaux affluents de l’Amazone). La position du gouvernement régional de Cajamarca exposés par les autorités de Cajamarca, s’est cristallisé dans l’Ordonnance Nro 36- 2011. S’appuyant sur des lois régissant les compétences  des gouvernements régionaux, la décentralisation et les politiques de protection de l’environnement, cette ordonnance établit la protection des ‘cabeceras de cuenca’ (les sources d’eau à plus de 3500 mètres d’altitude) et de ce fait déclare inviable la mise en exploitation de la concession minière de Conga. Il faut  rappeler que des 4,800 millions d’euros a y être investis, seulement resteront  dans la région moins de 700 millions (y compris les salaires de 7000 ouvriers) puisque la plupart iront  en œuvres d’infrastructure et pour l’achat d’un concasseur (machine pour extraire le minerai des roches).

Le changement de position du président Humala correspond bien à la pression exercée par les besoins du système économique et financier pour faire face à la crise présente. L’or sert comme refuge vis-à-vis de l’instabilité monétaire (du dollar, et de l’euro). Et comme les hydrocarbures, les métaux sont indispensables pour l’accroissement de la production industrielle des nouvelles puissances économiques comme la Chine et l’Inde.

Mais ce changement de position ne correspond point avec les intérêts ni du Pérou ni de la région de Cajamarca De ce fait, et dans une dynamique économique néolibérale, la région de Cajamarca depuis le milieu des années 1990 était devenue  la principale région productrice d’or du Pérou.

L’exploitation minière à ciel ouvert, technique contemporaine employée de plus en plus au Pérou, comporte l’utilisation d’énormes quantités d’eau pour pouvoir extraire avec des réactifs le peu de métaux précieux qui peuvent exister dans des tonnes et des tonnes de terre, auparavant agricole : la mine consomme 4 fois plus d’eau que la ville de Cajamarca et ses deux cent quatre vingt mille habitants !

Il ne faut pas considérer que les pays de l’Amérique latine peuvent faire faire n’importe quoi avec cette eau et cette biodiversité du fait qu’ils sont dépositaires du 50% des sources d’eau douce  et de 50% de la biodiversité de la planète. Dans le cas du Pérou, l’eau douce n’est pas distribuée uniformément : 60% de la population vit dans sur la région côtière qui dispose seulement de 2% de cette eau. Mais nous ne pouvons pas faire couler une partie des 92% qui vont vers l’Amazonie ou celui restant qui va vers le Lac Titicaca sans risquer de mettre en déséquilibre les écosystèmes amazoniens et du Haut plateau andin. Ceci d’autant plus que le réchauffement climatique et l’action irrationnelle des hommes fait déjà sentir ses effets sur les glaciaires tropicaux andins et sur les sources d’eau des parties hautes des Andes. Et si l’on sait que l’Amazonie est le fait des eaux des Andes, nous pouvons imaginer les conséquences.

L’économie de l’or, si  elle s’inscrit bien  dans la continuité  de l’histoire du Pérou des cinq derniers siècles,  ne correspond pas  avec l’histoire de longue durée de l’économie du pays (avant la domination étrangère les techniques d’extraction de métaux n’étaient pas nocives pour la Pachamama). L’histoire des exploitations minières au Pérou depuis cinq siècles est désastreuse pour la terre et pour les êtres humains. Nous en donnerons quelques exemples. Mais pour comprendre la gravité du problème, il faut savoir tout d’abord que ‘cocha’ est un mot quechua qui signifie lac, lagune, étendue d’eau. Yanacocha (Lagune Noire): aujourd’hui c’est le nom que s’est donné le consortium minier principal producteur d’or de toute l’Amérique mais, pour ce faire cette entreprise  a détruit  la lagune qui portait d’abord ce nom, laissant à sa place un paysage lunaire, sans eau ni vie.

En décembre 1928, Morococha (Lagune de plusieurs couleurs), dans le département de Junín, disparait : l’entreprise étatsunienne Cerro de Pasco Cooper Corporation avait fait creuser deux galeries souterraines au fond de la lagune provocant de ce fait l’aspiration de l’eau de la lagune et la mort de plusieurs mineurs . Finalement, Il suffit de visionner par Internet des images de la ville de Cerro de Pasco avec au milieu le trou béant de l’exploitation minière qui contamine le sang des habitants avec du plomb et qui l’avale et  la fait disparaître petit à petit.

Revenons donc sur le changement de position du gouvernement Humala.
Il y a deux mois, et sans concertation avec le gouvernement régional ni avec le mouvement social de Cajamarca, le gouvernement a décidé de commander une expertise à trois étrangers pour qu’ils se prononcent sur la qualité de l’étude d’impact environnemental –EIA par ses sigles en espagnol- du projet Conga (étude qui avait été approuvée par les fonctionnaires du ministère de l’énergie et des mines en octobre 2010). Parallèlement il a entrepris une politique de remise en question de l’autorité du gouvernement régional de Cajamarca (intervention des comptes, création d’une coordination ministérielle à Lima pour mettre en place certains projets dans la région, appel au  Tribunal constitutionnel pour  se prononcer sur l’inconstitutionnalité de l’ordonnance régionale Nro. 36-2011) et  persécution judiciaire de plus de quarante dirigeants qui s’opposent à l’exécution du projet Conga. Parmi ces derniers : Gregorio Santos, le président de la région Cajamarca, Marco Arana (dirigeant de Tierra y Libertad) Carmela Sifuentes, présidente de la Confédération Générale des Travailleurs du Pérou –CGTP ;  Idelso Hernández dirigeant paysan et président du Front de défense des intérêts du peuple de Cajamarca ; Wilfredo Saavedra, président du Front de défense de l’environnement de Cajamarca, Ingénieur Sergio Sanchez Ibanez, (Grufides), Jorge Spelucin, dirigeant du Front de Défense de San Marcos, Edy Benavides, Pt du Front de Défense de Bambamarca, Reinhard Seifert, citoyen allemand, conseiller technique du Front de Défense environnemental de Cajamarca).

Avant la remise du rapport des experts étrangers, le gouvernement a envoyé plus d’un millier de policiers et de soldats à Cajamarca, Celendín et Bambamarca.

Cette dernière semaine, tandis que le gouvernement de Cajamarca, par l’intermédiaire du président de l’assemblée des gouvernements régionaux faisait un premier pas pour rétablir le dialogue avec le gouvernement central, et après l’avoir reporté par trois fois consécutives, les experts ont remis leur rapport (consultable sur Internet) le même jour que le Tribunal constitutionnel a déclaré inconstitutionnelle l’ordonnance régionale Nro 36-2011 !! (Il convient de rappeler qu' au cours de ces cinq dernieres années, les gouvernements péruviens ont agi de la même sorte pour déclarer inconstitutionnelles  les ordonnances des gouvernements régionaux de Puno et Cusco qui déclaraient la feuille de coca patrimoine culturel et de la biodiversité ainsi que source pour le développement économique de leurs régions). Il s’agissait non seulement d’une opération de communication montée mais d’une expression de plus de la maladie du centralisme qui caractérise l’Etat péruvien depuis le début de la vie républicaine.

Face à ces décissions, le peuple de Cajamarca et son gouvernement régional conservent leur fermeté de  principe. Ils demandent un délai de temps pour que le rapport des experts étrangers soit étudié en prenant compte aussi des autres études qui remettent en cause l’EIA et préparent l’organisation d’une consultation citoyenne pour le 5 juin prochain (date du  massacre de Bagua, de 2009). Le gouvernement régional présidé par Gregorio Santos prépare par ailleurs un  appel devant la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme pour défendre son ordonnance Nro 036-2011.

Ce qui est en question aujourd’hui au Pérou c’est  la possibilité  de mettre en place un autre type de modèle économique dans une région ; la possibilité  d’en finir avec le centralisme de l’Etat ;
Le besoin le plus saillant aujourd’hui est la solidarité internationale. Une solidarité qui mette à la fois en réseau la lutte de Cajamarca avec les luttes d’autres peuples dans différents pays pour la défense de la vie et de la Pachamama et contre l’économie néolibérale.

Vicente Romero

PS Au lendemain de notre réunion de constitution du Comité de Solidarité avec Cajamarca, à Paris, le président Humala s’est empressé de déclarer que le projet Conga est viable si le consortium minier Yanacocha apporte des modifications à son projet d’exploitation suivant les observations faites par les experts étrangers. Ses déclarations vont à l’encontre de ce que ses propres ministres avaient déclaré la veille : que les ministères concernés par ce projet (de l’environnement, de l’énergie et des mines, de l’agriculture) allaient prendre le temps pour se prononcer sur le rapport des experts étrangers. Il n’y avait pas de quoi s’étonner d’entendre  le lendemain les  chefs des grands patrons péruviens (CONFIEP) saluer la décision d’Humala et,  d'un autre côté les déclarations de  la principale intéressée pour Conga (Yanacocha –Newmont, Buenaventura, Banque Mondiale), qui s’engage à considérer les demandes formulés par le chef d’Etat. La messe semble avoir été dite d’avance !



Compte-rendu FAME 2012 -FORUM ALTERNATIF DE L'EAU

Des remerciements ont été adréssés aux organisateurs des axes thématiques « Eau et Extractivisme » et « Partage des Eaux » qui, lors des journées organisées les 15 et 16 mars 2012, à l'intérieur du Forum Alternatif mondial de l'eau, ont permis   la diffusion de la problématique et de la lutte de la population de Cajamarca contre le projet Conga  ainsi que les manifestations de  solidarité.
Trois intervenants ont en effet eu la possibilité de faire connaître la lutte contre le projet Conga aux participants du FORUM ALTERNATIF DE L'EAU   et la participation de l'expert Pedro Arrojo, Professeur émérite de l'Université deZaragosa ,( prix Goldman 2003   et Président de la commission des observateurs internationaux de la Marche de l'Eau), très remarquée et médiatisée a contribué fortement à sa visibilité ;  80 personnes ont apporté leur soutien à la lutte contre le projet COnga en signant le communiqué de solidarité lors de ces journées;

1. Crise mondiale de l'Eau :
Le slogan de la mobilisation contre le projet Conga  « Agua si, Oro no ! (l'eau oui, l'or non)  est  d'une actualité extrême et en phase complète avec la crise mondiale de l'Eau :  l'eau devient ou est déjà plus rare que l'or sur notre planète.
 800 millions d'hommes  n'ont pas d'eau potable et 4000 enfants meurent chaque jour dans le monde à cause de l'eau contaminée.
Comme causes de cette crise mondiale sont évoqués l'accroissement et l'urbanisation de la population mondiale, le changement climatique mais tous reconnaissent que nos modes de production et de consommation, le modèle de développement économique et financier dominant qui entraîne la surexploitation des ressources naturelles, la pollution et la surconsommation sont en cause et qu'une nouvelle approche est indispensable
Rappel : au niveau des Etats et gouvernements, lors du Sommet du Millénaire des Nations Unies à New York en 2000, un objectif concernant  l'eau avait été fixé : réduire de moitié la population sans accès à l'eau potable et à l'assainissement avant 2015 ;
La reconnaissance du droit à l'eau comme partie intégrante des droits de l'homme dans la déclaration de l'Assemblée générale des Nations Unies du 28 juillet 2010, obtenue grâce à la lutte des organisations sociales et des populations, a constitué  une avancée.
 Mais ce droit n'est ni connu, ni reconnu, ni effectif
Comme l'eau devient rare, elle se transforme en marchandise et des multinationales veulent s'accaparer les marchés sous couvert d'aider l'humanité, elles vendent l'eau à ceux qui peuvent l'acheter ;

2. DEUX FORUMS , DEUX VISIONS DU MONDE
Se tenaient simultanément à Marseille le FORUM MONDIAL DE L'EAU , du 12 au 17 mars 2012( organisé par le Conseil Mondial de l'Eau,- l'Etat français et la ville de Marseille) et le FORUM ALTERNATIF MONDIAL DE L'EAU (organisé  par la coordination « Eau bien commun » composée d'Associations, de collectifs, d'ONG et de réseaux) du 14 au 17 mars.

 Rappel : le Conseil Mondial de l'eau ,créé en 1996, a comme  Président  le PDG de la Société des eaux de Marseille, filiale de VEOLIA, N°1mondial de l'eau- ; Il  organise tous les 3 ans un Forum mondial ( Mexico en 2006 , Istambul en 2009,le prochain est prévu en Corée du Sud en 2015) ;
Participent à ce forum officiel des représentants d'Etats et de gouvernements et d'organisations internationales.

 Le Forum Alternatif de l'Eau se réalisait aux Docs sud de Marseille : autour du thème:EAU SOURCE DE VIE PAS DE PROFIT , l'eau n'est pas une marchandise,
La   reconnaissance du droit à l'eau est indispensable mais pas suffisante :  la gestion publique et  démocratique  de l'eau par les citoyens est une revendication majeure.
Dans ce forum, la parole est donnée à ceux qui n'ont habituellement pas de voix :militants, collectifs, ONG, associations mais pas de partis politiques en tant que tels ;
 succès de participation (5000 citoyens , acteurs sociaux de 60 pays différents avec participation importante de militants marseillais -contairement au Forum officiel où l'accès était à 150 euros, l'accès  à FAME était gratuit)
50 ateliers autour de 11 axes thématiques avec traduction simultanée dans 3 langues (anglais, français, espagnol)
Vision du local au global , échange d'informations, mise en relation et création de réseaux au niveau mondial , tels sont les objectifs du mouvement.

3. PRESENCE LATINO-AMERICAINE AU SEIN DE FAME 2012 ET VISION GLOBALE
pour le Pérou ,au delà de la mobilisation contre le projet Conga, trois autres cas ont été présentés (Cuenca Locumba à Puno et lutte contr la Southern Peru Copper Corporation de Toquepala,communauté d'Andamarca à Ayacucho et bassins de source du haut Tititcaca) ;
Une déclaration de la  délégation péruvienne  est consultable en ligne sur FAME 2012
Ce Forum  a favorisé la mise  en relation du  cas de Conga avec de nombreuses  autres luttes  et  mobilisations populaires actuellement en cours  en Amérique Latine c ontre les  effets dévastateurs  environnementaux et sociaux d'exploitation de grandes multinationales toutes grandes consommatrices et contaminatrices d'eau  en Argentine, au Chili, en Equateur, au Costa Rica et au Guatemala,   .
Se dégage une vision globale sur l'Amérique latine et son évolution récente : plus particulièrement depuis 2000, l'extension des activités des grandes multinationales est vertigineuse et l'Amérique Latine, enfermée dans un rôle de fournisseur de matières premières, est redevenue la première destination mondiale des investissements miniers.
La problématique de la défense de l'eau face aux multinationales d'exploitation minière est à rapprocher de celle de la construction  des grands barrages et des centrales hydroélectriques, de celle de l'exploitation du pétrole et des hydrocarbures et du gaz de schiste. Mêmes stratégies des multinationales et mêmes conséquences dramatiques pour l'environnement, la santé et la vie des populations. (accaparement  des terres, violation des droits de l'homme, , destruction des modes de vie des communautés paysannes et des échosystèmes) ;

4. STRATEGIES , PROPOSITIONS
          -  nécessité, dans les mouvements de lutte, de ne pas dissocier les mobilisations populaires de l'action légale, juridique et scientifique (liens avec les experts, universitaires, collège de médecins -Chili-)
-      de mettre en valeur le rôle important des femmes dans la gestion de l'eau dans le monde et dans les luttes pour sa défense
-      nécessité d'occuper tous les espaces : medias, culturels, artistiques :rôle particulièrement important des images
-      lutte contre la criminalisation des mouvements sociaux : l'EAU C'EST LA VIE mais la défense de l'eau peut coûter la vie !
Le cas de Bernardo VASQUEZ SANCHEZ, militant  mexicain de San Jose del Progreso de Oaxaca, assassiné pendant le déroulement même du Forum est venu dramatiquement le rappeler.  D'où l'importance des propositions du Fiscal de Tucuman, Antonio Gustavo GOMEZ,relatives à la création de réseaux d'avocats pour aider les membres des communautés à se défendre au niveau judiciaire et pénal,  à contre attaquer et initier des actions pénales préventives(par exemple d'habeas corpus) avant les marches et mobilisations pacifiques et pour la création d'un TRIBUNAL PENAL INTERNATIONAL  contre les délits et crimes environnementaux
Ces propositions ont été reprises dans la déclaration de l'axe thématique « Eau et Extractivisme » du FAME et reprises ensuite  dans la déclaration finale du FAME (consultables en ligne sur FAME 2012)
-      à signaler également la progression de l'idée selon laquelle, dans la lutte pour la défense de l'eau,  il est illusoire de compter sur la collaboration des Etats et gouvernements même progressistes car ils jouent le rôle de courroie de transmission des multinationales, raison pour laquelle la légitimité du Forum mondial del'Eau et du Conseil mondial de l'eau sont  contestées  dans la déclaration finale de FAME :
-      « nous exigeons  des Etats qu'ils garantissent à toutes et tous, l'accès à une eau saine et propre en quantité nécessaire pour vivre. Nous appelons tous les Etats à inscrire dans leurs législations nationales de droit à l'eau et à l'assainissement pour toute personne en conformité avec la Résolution des Nations Unies 64/292 et à refuserde reconnaître l'autorité et la légitimité du Forum Mondial de l'Eau comme lieu d'élaboration de la politique de l'eau  au niveau international »
-      une invitation a été faite aux réseaux, organisations, mouvements qui forment partie du « Mouvement pour l'Eau bien commun » à se mobiliser pour l'étape suivante, le Forum des Peuples qui se tiendra à Rio du 15 au 23 juin ;

La  déclaration finale complète, version bilingue (en français et en espagnol) est consultable par internet :  http://www.fame2012.org/es/2012/04/declaracion-final/



dimanche 8 avril 2012

Solidarité de l’Union syndicale Solidaires avec Cajamarca

De : Christian Mahieux <mahieux@solidaires.org>
Date : 8 avril 2012 18:53
Objet : Solidaires (France)
À : hugucha1@gmail.com, solidaritecajamarcafrancia@gmail.com


Le 8 avril 2012
Nous réitérons notre solidarité avec les communautés paysannes et la population de Cajamarca en lutte contre le projet Conga et nous demandons au gouvernement péruvien l'annulation du projet ainsi que l'arrêt immédiat des sanctions et représailles contre les dirigeants populaires du mouvement de protestation massive qu'il a provoqué.
Nous soutenons l’appel à la grève régionale du 11 avril.
Nous dénonçons la militarisation des districts de Celendin et Hualgayoc, qui semble être la « réponse » du gouvernement aux manifestations populaires.
Nous exigeons le respect de la volonté populaire … et en l’occurrence le respect de textes adoptés par l’ONU ou l’OIT !
Préserver l'environnement, la santé et la vie des habitant-es est plus important que d’accroitre encore plus les profits des actionnaires des multinationales !
Pour l’Union syndicale Solidaires :
Christian Mahieux, secrétaire national
Traducció Español:

Nosotros reiteramos nuestra solidaridad con las comunidades campesinas y la población de Cajamarca que lucha contra el proyecto Conga y pedimos al gobierno peruano la anulación del proyecto así como la suspensión inmediata de las sanciones y represalias contra los dirigentes populares del movimiento de protesta masiva que dicho proyecto ha provocado.
Nosotros apoyamos el llamado a la huelga regional del 11 de Abril.


Denunciamos la militarización de las provincias de Celendín y Hualgayoc, que parce ser la “respuesta” del gobierno a las manifestaciones populares.
Exigimos el respeto de la voluntad popular y en este caso, el respeto de los textos adoptados por la ONU u la OIT.
Proteger el medio ambiente, la salud y la vida de los habitantes es más importante que de acrecentar aún más los beneficios de los accionarios de las multinacionales.


Por la Unión sindical Solidaires.
Christian Mahieux, Secretario Nacional.



Union syndicale Solidaires
www.solidaires.org
Fédération des syndicats SUD-Railwww.sudrail.fr

samedi 7 avril 2012

Pronunciamiento por la unidad

Por democracia, justicia social y sostenibilidad ambiental
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Ciudadanos por el Cambio, Partido Descentralista Fuerza Social, Partido Comunista del Perú (Patria Roja), Partido Comunista Peruano, Partido Socialista, Partido Tierra y Libertad
POR DEMOCRACIA, JUSTICIA SOCIAL Y SOSTENIBILIDAD AMBIENTAL
¡Crecimiento y bienestar con base en el uso sostenible de los recursos naturales!

¡Alto a la Minería Ilegal!


Por no tener licencia social y por su impacto negativo en el ecosistema de Cajamarca…

¡CONGA NO VA!

El país vive sacudido por conflictos sociales en torno a la minería. En algunas regiones del país, como Cajamarca, Moquegua, Lambayeque y Tacna, la gran minería quiere impulsar nuevos proyectos de inversión que ponen en peligro el medio ambiente y las fuentes de agua que la población necesita para el consumo humano y para sus actividades productivas.
En otras regiones del país, como Madre de Dios, Puno, La Libertad, Piura, Ancash e Ica, se ha desarrollado una minería informal y, en varios lugares minería ilegal, vinculada a mafias que aunque involucra a centenares de miles de personas, opera sin regulación alguna, contamina el medio ambiente, afecta la salud de los trabajadores y pobladores, y genera zonas de prostitución de menores y semi esclavismo, ante la indolencia del Estado.
Frente a esta situación, las organizaciones políticas abajo firmantes señalamos que:
Sobre la minería ilegal
1. La minería ilegal es el resultado de la combinación de varios factores, los jóvenes en búsqueda de alternativas de trabajo de cualquier tipo, los altos precios de los minerales en los mercados internacionales, la existencia de mafias que proveen los capitales que financian estas actividades y la ausencia o total debilidad y/o corrupción del Estado.
2. La respuesta a la crisis generada por la minería ilegal debe ser igualmente integral, incluyendo el freno a la actividad minera ilegal como tal, pero sobre todo la represión a sus abastecedores de capital, de insumos químicos, y de maquinaria; la represión a quienes manejan la comercialización y acumulan y blanquean las ganancias; la formalización de los mineros que estén en zonas aptas para ello y con el apoyo técnico, financiero y la supervisión del Estado, debe ser una tarea impostergable.
3. El Gobierno del Presidente Humala ha colocado el combate a la minería ilegal e informal como uno de los centros de su agenda política, y esa es una decisión correcta pues en torno a esa actividad se ha venido acumulando un verdadero desastre ambiental y social.
4. El empleo de tecnologías apropiadas existentes puede generar recursos para generar ingresos formales y para llevar a cabo la remediación de los daños producidos hasta hoy.
Sobre la gran minería
1. La gran minería ha sido desde los años 90 el motor del tipo de crecimiento económico sin desarrollo integral que ahora tenemos. El resultado ha sido una enorme acumulación de riqueza en manos de algunos inversionistas privados peruanos y extranjeros y mayores ingresos fiscales. Ni la gran inversión minera, ni el gasto de la renta que esta genera, han sido factor suficientemente significativo de bienestar de las poblaciones en las zonas de producción. En la mayor parte de ellas se mantiene el estancamiento económico y la pobreza de la población local. Así, está vigente un modelo primario exportador que sustenta en la demanda y los precios altos de unos pocos “commodities”, mientras descuida el mercado interno y la necesidad de generar mayor valor agregado.
2. La aprobación de estos grandes proyectos mineros soslayando la presencia del ordenamiento territorial, ha estado solamente en manos del Ministerio de Energía y Minas, sin participación del Ministerio del Ambiente ni de los Gobiernos Regionales y Locales en los que se desarrollan estas actividades productivas.
3. El Gobierno del Presidente Ollanta Humala no ha cambiado sustantivamente esta situación. Por ello, la tesis “Conga garantiza la gran transformación” es más que solamente una frase, es una afirmación programática equivocada que sigue poniendo al extractivismo y a la gran minería en el centro de la estrategia de crecimiento y bienestar, como sustento del modelo primario exportador.
4. El Proyecto Mina Conga, de la Empresa Yanacocha –propiedad de Newmont, Grupo Buenaventura y Banco Mundial- es la herencia de esa visión del desarrollo y de esa forma de toma de decisiones que nos dejaron Fujimori, Toledo y García. Por eso, y por los impactos negativos que el proyecto tendrá sobre los ecosistemas alto andinos de Cajamarca, es que Conga es ambiental y políticamente inviable.
5. El gobierno debe dar al MINAM, las plenas competencias para conducir y revisar los EIA.
6. Hay que abrir paso al diálogo y evitar el recurso a la intimidación y persecución de los dirigentes de la protesta contra el proyecto Conga, y otras justas luchas.

Sobre la minería, el crecimiento y el bienestar: otro modelo de desarrollo es posible
Insistimos en el diálogo respetuoso y productivo como método para alcanzar soluciones a los conflictos sociales, antes que la persecución de los dirigentes y la represión indiscriminada. Se debe evitar producir muertes que son inaceptables. Deslindamos igualmente con cualquier conducta violentista y provocadora que da pretexto para la represión.
Necesitamos como país repensar de manera radical las bases mismas del crecimiento y del bienestar. Necesitamos otra visión del desarrollo y sustentarla en otro patrón de acumulación. Necesitamos aprender a responder a las necesidades de renta pública, divisas, energía y empleo con base en el uso sostenible de nuestros recursos naturales.
Debemos superar el actual modelo primario exportador por otro donde se ponga énfasis en el desarrollo de nuestro mercado interno, la diversidad productiva y la generación de un mayor valor agregado. Este nuevo modelo económico comprenderá la utilización sustentable de nuestros recursos naturales.
Como organizaciones que aspiramos a la construcción de una nueva representación de las mayorías nacionales, nos comprometemos con este camino y anunciamos que nuestra acción práctica cotidiana en defensa del medio ambiente contra los impactos negativos de la gran minería y de la minería ilegal, tienen como horizonte la superación del extractivismo mismo como apuesta económica y como cultura de relación con la naturaleza.
¡Crecimiento y Bienestar con Base en el Uso Sostenible de los Recursos Naturales!
¡Alto a la Minería Ilegal! ¡Ordenamiento territorial ahora!
Por no tener licencia social y por su impacto negativo en el ecosistema de Cajamarca…
¡CONGA NO VA!
Lima, 31 de Marzo de 2012

jeudi 5 avril 2012

Gran paro regional; 11 de abril !CONGA NO VA!

En nutrida conferencia de prensa, el Comando Unitario de Lucha de la Región Cajamarca, lanzó oficialmente la convocatoria a la Gran Movilización del 09 de abril y al Paro Regional y Macro Regional del 11 de abril, con la finalidad de rechazar la pretención del presidente Ollanta Humala y el presidente del Consejo de ministros Oscar Valdes de imponer a la fuerza el Proyecto minero Conga, que técnica, científica y legalmente es inviable.

En la conferencia de prensa estuvieron presentes los representantes de las organizaciones sociales de Cajamarca, Fedración Provincial de Rondas Campesinas, Rondas Urbanas, Sindicato de Trabajadores no docentes de la UNC, GCTP, comunidades campesinas, Asociación de Comerciantes Ambulantes, vendedores de mercados y otros.
La plataforma de lucha incluye el retiro inmediato de la DINOES de la zona de operaciones, no a la represión del gobierno, no a los regalos y dádivas de Yanacocha para dividir a las comunidades y el rechazo contundente al proyecto Conga.

PLATAFORMA DE LUCHA

1. Defensa del agua, la tierra, la vida y el medio ambiente. ¡Conga no va!

2. Vigencia y obligatoriedad de la licencia social. Apoyo a la CONSULTA POPULAR en Cajamarca sobre Conga.

3. Auditoria medioambiental a las empresas mineras que operan en el norte y el país.

4. Respeto al derecho de los gobiernos regionales, a su modelo de desarrollo, zonificación económica y ecológica. Respeto a la Ordenanza 036-2011 Del Gobierno Regional de Cajamarca.

5. Descentralización administrativa, política y económica, real y efectiva, respeto al ejercicio democrático de los gobiernos regionales.

6. Por un Proyecto de Desarrollo Sustentable y Sostenible de las regiones, priorizando la agricultura, agroindustria, ganadería y turismo.

7. Solidaridad con el pueblo de Cajamarca y su Gobierno Regional. No a la injerencia política, prepotente y abusiva del Gobierno Central: Contraloría, Fiscalía, PCM. Alto a la represión de los luchadores sociales de Cajamarca.

8. Atención a las denuncias, reclamos y propuestas de los trabajadores y pueblos del norte y oriente y el país.

9. No mas provocación con dadivas y regalos por YANACOCHA y el Gobierno Central y que dejen de enfrentar y dividir pueblo contra pueblo, ciudadano contra ciudadano en la zona de influencia de conga.

10. Demandamos y denunciamos la masacre del día 16 de marzo por la DINOES en contra de los ronderos y ronderas en la Comunidad de Pampa Verde y Vista Legre en el Distrito de Huasmín.

11. Retiro inmediato de los campamentos de la DINOES de los territorios de los pueblos inmersos al Proyecto Minero Conga.

12. Indemnización a los heridos de bala por la DINOES, en la lucha en contra el Proyecto Minero Conga.

13. Por una Asamblea Constituyente y Nueva Constitución a hora.
Gran paro regional; 11 de abril Conga no Va

mercredi 4 avril 2012

SOLIDARITE AVEC CAJAMARCA -

La campagne de signatures du communiqué de solidarité avec la lutte de la population de Cajamarca se poursuit et a trouvé maintenant l'hospitalité du blog « Solidarité avec Cajamarca , Conga no va ! »* où chacun peut apporter sa signature*.
Alors que la grève générale régionale (du 24 novembre au 4 décembre 2011) et la marche nationale pour l'eau (du1er au 10 février) ont représenté un grand succés de mobilisation populaire et que la résistance au projet Conga continue, une répression s'abat sur les responsables et dirigeants du mouvement.
Nous invitons les signataires du communiqué de solidarité et leurs amis à une

REUNION DEBAT
JEUDI 19 AVRIL à 19h 30
Maison des Associations du 13ème
11, rue Caillaux 75013-Paris
(métro Maison Blanche)

en vue de la formation d'un comité de coordination de solidarité avec cette lutte

ordre du jour :
-informations sur la situation actuelle et les derniers développements de la lutte à Cajamarca,
-informations sur FAME 2012 à Marseille
-poursuite de la campagne et nouvelles initiatives de solidarité
-fomation du Comité