dimanche 24 septembre 2017

GRAND SUCCES pour notre MINGA POUR LA RECONSTRUCTION pour les victimes climatiques d’EL NINO

Une salle comble à l'Espace Robespierre d'IVRY (150 personnes) ce 22 septembre 2017 pour  un grand moment de solidarité, de réflexion et de partage, pour notre MINGA POUR  LA RECONSTRUCTION pour les victimes climatiques d’EL NINO, symbole d’action collective et solidaire.  
Un public attentif, intéressé, chaleureux et participatif  a répondu à notre appel dépassant  nos attentes pour cet  événement scientifique, politique, culturel et SOLIDAIRE en faveur des victimes climatiques 
d’EL NINO .

En premier lieu, les organisateurs ont tenu à exprimer leur solidarité avec toutes les victimes récentes des différents  catastrophes quelque soit leur pays. Les événements climatiques extrêmes ne respectent pas les frontières et frappent les populations de tous les continents. Elles  ont placé le thème du réchauffement climatique au cœur de l’actualité internationale. Notre planète est une et notre solidarité également.

A heure où l’Ocean se fâche et notre Pachamama se rebelle, où les événements climatiques extrêmes et les catastrophes sociales et humaines  s’enchaînent, s’accélèrent et s’amplifient sur tous les continents, entraînant sur leur  passage, un nombre considérable de victimes humaines, la destruction et la désolation;

Quand Donald Trump se retire des accords de Paris sur le climat, s’opposant  par cette attitude négationniste irresponsable et inacceptable, à l’immense majorité de la communauté scientifique internationale qui tire la sonnette d’alarme à propos des causes humaines du  réchauffement climatique;

A l’heure où la corruption généralisée et le processus de division des forces progressistes freinent la possibilité  d’une  réponse politique collective face aux attaques de l’extractivisme et du néo-libéralisme, tant au niveau national qu’international;

QUE FAIRE ? telle était la question principale posée hier soir.

Comment empêcher la répétition des erreurs passées et l’inexorable succession de catastrophes futures ? Comment s’attaquer aux causes profondes et au  fonctionnement d’une société globalisée qui génère le profit d’une minorité et la destruction des populations et des ressources naturelles ?

Réponses diverses ,  complexes ,  à inventer… .

REFLECHIR,  nous INFORMER et  COMPRENDRE,  tout d’abord , tel était le premier objectif de la soirée.

Grâce à cette  rencontre inédite  entre scientifique et politiques, les échanges ont été riches

Myriam KODRI, océanologue-climatologue chercheuse au laboratoire LOCEAN nous a expliqué scientifiquement l’origine  du phénomène naturel d’EL NINO ainsi que ses impacts sociétaux. 
Elle a abordé également les dérèglements et anomalies du vent et les  aggravations en raison des émissions de gaz à effet de serre, cause du réchauffement climatique. S’il est possible de prévoir à 6 mois l’arrivée d’un nouveau phénomène EL NINO, les scénarios à venir apparaissent pessimistes aux spécialistes qui s’attendent malheureusement  à des phénomènes climatiques extrêmes de plus en plus fréquents .

Nicolas SERSIRON, ex-Président du CADTM (Comité pour l’annulation de la dette du tiers monde) auteur du livre « Dette et extractivisme »,  s’est interrogé sur les causes du réchauffement climatique accéléré depuis environ  50 ans. Pour lui, dans un contexte d’explosion de la société de consommation bâtie sur l’extractivisme et le pillage des ressources naturelles,   les multinationales (et leurs actionnaires) qui réalisent des profits grâce au non paiement de la dette écologique et la finance internationale sont les principales responsables . Les pays comme le Pérou vivent la « malédiction des matières premières » et il est impossible de  mesurer le développement d’un pays  à l’aune de l’augmentation du PIB (dont la répartion est extrêmement inégalitaire) alors que 60 % de la forêt amazonienne péruvienne et 20 % de son territoire global ont fait l’objet de concessions pour l’exploitation du pétrole ou l’extraction de minerais par des multinationales.  Pour cesser le « délire  » et pouvoir envisager l’ avenir, pour limiter le réchauffement global , la seule solution serait d’abandonner une société de gaspillage qui repose sur le pillage et revenir à une société d’usage , c’est-à-dire  par exemple d’abandonner l’agriculture  productiviste d’exportation pour l’agriculture vivrière et familiale locale respectueuse de l’environnement et laisser le pétrole et le gaz de schiste sous terre.


Andy REYNA, jeune sociologue et philosophe péruvien a, quant à lui, analysé la politique actuelle de « reconstruction avec changement »  du gouvernement péruvien de Pedro Pablo KUCZINSKI, en critiquant l’autorité responsable de la reconstruction dont le pouvoir va à l’encontre des compétences des gouvernements régionaux et de la participation citoyenne,  la loi du 29 avril dernier (Loi 30 556) qui ne garantit ni la protection du patrimoine culturel, archéologique et environnemental du pays ni celle des terres des populations et communautés paysannes. En confiant aux entreprises privées et aux multinationales étrangères le soin de « faire des affaires grâce au désastre » on ne fait que répéter les erreurs du passé en ouvrant  la porte à la corruption endémique et généralisée déjà observée lors de l’étape de reconstruction postérieure au tremblement de terre de 2007.

QUEL AVENIR ?
Comment sortir de l’extractivisme et empêcher le pillage ? 
Comment assurer une transition  vers un autre type de société face à la mondialisation capitaliste et la violence économique et militaire des « puissants » ? 
Un pays seul peut-il changer le cours de l’histoire ? 
Comment construire une alternative?

Autant de questions posées par les participants et le  public lors de cette soirée.

Cette soirée de solidarité, modestement, nous donnait une partie de la réponse:

Comprendre pour AGIR, s’organiser collectivement pour RESISTER, faire vivre au quotidien notre SOLIDARITE pour rester DEBOUT et ENSEMBLE trouver l'ESPOIR d'un vrai changement.

NOTRE GOUTTE D’EAU DANS L’OCEAN  Lors de cette soirée, tous les intervenants, artistes, organisateurs et  participants, en offrant leur savoir, leur talent, leur énergie ont contribué au financement de 2  « mini-projets «  de reconstruction proposés par des partenaires connus en lien direct avec les victimes de la catastrophe d’EL NINO;
-    le réaménagement d’un restaurant populaire géré par le club de mères Fortunata Vega Alarcon situé dans un quartier populaire du district de Huanchaco- Trujillo La Libertad, détruit par les  pluies torrentielles
-     le réaménagement d’une cantine scolaire dans le village Sialupe Baca Rio Hondo, province de Lambayeque


Toutes les recettes obtenues grâce à la vente de plats péruviens préparés gratuitement par  les militants des 3 organisations  ainsi que les donations libres des participants nous ont permis de recueillir 1200 euros qui vont être répartis entre les 2 projets et envoyés cette  semaine aux intéressés .

UN GRAND MERCI A TOUS POUR CETTE BELLE SOIREE et pour votre SOLIDARITE .

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INAUGURATION

par Françoise Chambeu au nom du comité de Solidarité avec Cajamara, France Amérique Latine 
et du Collectif des Péruviens en France

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Table ronde : EL NIÑO CHANGE-T-IL?
Andy REYNA,sociologue et philosophe péruvien 
Myriam KHODRI, océanologue-climatologue
Marco RODRIGUEZ MALLMA, activiste social, master en sociologie ParisSorbonne  
Nicolas SERSIRON, ex-président du CADTM














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MINGA CULTURAL PARA RECONSTRUIR

El Viernes 22 de Septiembre, en el Espace Robespierre de Ivry, el Comité de Solidarité avec Cajamarca ha escrito una de las más bellas páginas en su convocatoria eco-político-social, pero también un capítulo remarcable como entidad promotora para la confluencia artística, al reunir en su programa cultural a diferentes exponentes, diversos géneros, frente a una causa común, es decir: en la acción solidaria por las víctimas climáticas en el norte del Perú que, traducido a Minga -idioma Quechua- significa trabajo mancomunado. El objetivo: implementar dos comedores populares en Lambayeque y la Libertad. 

Desde la exposición fotográfica: La Furia del Niño, a cargo de Dominique Sempietro, el Video en síntesis de la catástrofe con el mismo título, creado por Enrique Morocho, el evento generó serias expectativas. 

A las 8 y 30 de la noche con la participación de Carlos Garay, autentico referente de la música criolla peruana en París, en una dupla -revelación- con Javier Peralta iniciaron la parte musical con el tema de Felipe Pinglo Alva: De vuelta al barrio, creando de esta forma la atmósfera propicia para que Emma Robles, “Urpichallay”, poetizara la noche, leyendo, Los de abajo, de José María Arguedas y recitando, Masa, de Cesar Vallejo. Y ya poetizada la noche Josette Sironval e Iván Blas continuarán con el texto, Los nadie, de Eduardo Galeano, en versión bilingüe.

Se aplaude, se grita, se brinda, se degusta gastronomía peruana y postres franceses. Un desfile de caritas amigas circulan con una expresión óptima en el espacio Robespierre. De pronto: Cejuela: grupo que se implica y se aplica a esparcir en París y en Francia las pulsiones musicales del Perú y la América sureña está presto a derrochar a manos llenas, tradición y creación de su repertorio: Río de luchas, Funerales del río, Ciudad del lago y Business clima, (este último tema creado y estrenado exclusivamente para el evento)

En la sala se respira un calor agradable, es un calor humano que a veces envuelve, que de repente incita a estrechar una mano, un abrazo efusivo a alguien que hace mucho no se ha visto, porque esta Minga también se ha convertido en una zona de reencuentros, una zona plena de energía fraterna, de complicidad abierta. Y, cómo iba a ser de otra manera, pues se trataba de ello, la cita era para pensar y actuar con esperanza, financiando puntualmente dos proyectos sociales en las regiones más afectadas desde una iniciativa alternativa. Por lo tanto no era solo eso de asistir para conocer e informarse sino también para reconocerse en una misma batalla en favor de las víctimas, para levantar la voz de modo colectivo ante toda injusticia. Y entonces para que ello ocurra, de veras, la cantadora Danitza Cornejo, vendrá como una maga que emerge del plano más insospechado y, nos hará cantar a palmas y a capella: ¡Nos tienen miedo porque no tenemos miedo! ¡Nos tienen miedo porque no tenemos miedo!... (de Liliana Felipe), y luego ella misma nos interpretará; Como la cigarra, de Maria Elena Walsh (interpretada por Mercedes Sosa), en evocación a la mamacha Angélica, madre coraje símbolo de los desaparecidos en el Perú.

Ya no había punto de retorno al vacío, se estaba escribiendo una página inolvidable desde el principio y este capítulo tendría que coronarse brujamente con Aquelarre, agrupación feminista plurinacional que respondieron sin vacilar a este llamado. Y estas mujeres que radican en Francia, que han levantado un autentico puente con América latina vía canciones, análisis, escritos, arte callejero y otras formas de intervenciones serias, irreverentes o improvisadas, van a instalarse frente a los micrófonos provistas de tambores de guerra como veras amazonas temerarias, pero esta vez para cantar con sentimiento y con fundamento. Van a cantar para reinvindicar y exigir derechos desde sus magníficas creaciones y recreaciones como: Dignificada, en ritmo de cumbia, Corre morenita, en ritmo de tambora, Aguacero 'e mayo en ritmo de cumbia, Eres bella en ritmo de porro.

La parte cultural se terminaba con una sensación plena, vibrante, pero de pronto es como que la Minga no quisiera acabarse. Un sector de público aún permanece de pie hasta las últimas consecuencias, motivo casi obligado para la espontaneidad salga a flote y entonces Joseito de Guatemala, Lucho Deza del Perú; guitarra y charango en ristre ofrecerán un repertorio ameno con temas de distintos puntos del continente.

Fin de la Minga por las víctimas climáticas en el norte peruano, un gesto de amor impregnado de arte para una reconstrucción e inicio de nuevos desafíos, nuevas alianzas, nuevos lazos pro vida, pro derechos humanos. Pro planeta de buena agua y tierra firme.

Carlos Garay et Javier Peralta

Carlos Garay es un autentico exponente de la música criolla peruana en París, decimos esto, no sólo por la ejecución de la guitarra, sino por el rescate de cantautores de este género que cada vez van pasando pasando al olvido Identificado con el que hacer social, político, ecológico, esta vez Carlos Garay y Javier Peralta han conformado un dúo -revelación- para ofrecernos un repertorio en esta cita solidaria.
Emma ROBLES

Cariñosamente llamada Urpichallay, que en quechua quiere decir palomita, viene de un largo vuelo después de atravesar los andes y el charco atlántico para reinstalarse en París, donde vive y estudia.
Ella estuvo presente también en esta cruzada por la reconstrucción y por la esperanza de levantar juntos un mundo más vivible.
Emma Robles va a recordarnos lo que hace un tiempo escribió
José María Arguedas y César Vallejo.


Josette SIRONVAL

Es una amiga espiritual del Perú,su sensibilidad ecológica-social siempre le ha llevado a participar con nuestras propuestas políticas-culturales, desde que el Comité de Solidarité avec Cajamarca inició sus actos en defensa del Agua.
Esta vez Josette Sironval nos acompañó para reflexionar sobre las víctimas de siempre;
Los nadie como lo ha nombrado Eduardo Galeano.


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Présentation des 2 ''mini-projets''

 par José MONTES et Françoise CHAMBEU
au nom du Comité Solidarité  avec CAJAMARCA


Réaménagement de la cantine populaire du club de mères Fortuna Vega Alarcon 
HUANCHACO, TRUJILLO

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Réaménagement de la cantine scolaire la cantine  des enfants de l'école de Sialupe Baca Rio Hondo-Mochuli, LAMBAYEQUE

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Cejuela

Un grupo que se implica y aplica en esparcir en París y en Francia las pulsiones
musicales y poéticas del Perú y nuestra América sureña.
Constituido por músicos de diferentes horizontes esta agrupación ha devenido
una referencia identitaria para un sector de la comunidad.


Ivan Blas et Julio Salazar


Danitza Cornejo

Ha nacido en el sur del Perú pero esta vez vino del norte de Francia; donde
radica y enseña y, desde donde se suma con su voz, con su talento, con su espíritu a las causas colectivas que también son las nuestras.
Y ella no sólo canta, también milita en los ideales por defender la Pachamama, la justicia y por ende la vida. Es por eso que ahora estuvo con nosotros y entre nosotros.



Aquelarre

Aquelarre es el nombre de un grupo de mujeres de varias nacionalidades radicadas
en Francia, que apoyan iniciativas de mujeres en América latina por medio de canciones,
análisis, escritos, arte callejero y otras formas de intervención seria, irreverente o
improvisada.

        Un grand merci à toute notre équipe d'organisation et 
            au travail extraordinaire de nos ''chefs'' militants


Fanny BENAVIDES

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Rap écrit  par Ivan Blas pour cette soirée
Interprété par Cejuela et Ivan Blas

Bisnes Clima

Desastre lastre,
no te lo buscaste,
son la consecuencias
del desarrollismo
del vampirismo,
del egoismo,
del ecosidio

Señor ministro
pase la factura
al extractivismo
que son los mismos,
que son los mismos
políticos culpables
de este cataclismo.

Valeee

El poder tiene mala conciencia
la desgracia se ha vuelto tendencia
el sistema no siente ni piensa

Fiero, fiero poder financiero
de todas las catástrofes cosechas dinero
Fiero fiero lobista usurero
fabricas la miseria y te forras primero

Desastre lastre,
desastre lastre
no te lo buscaste,
el neoliberalismo
nos lleva al arrastre

fiero fiero estado fulero
mafia odebretch y los graña montero


Business Climat

Désastre, calamité
Tu ne l’as pas cherché
Sont la conséquence
Du développement à outrance
Du vampirisme
De l’égoïsme
De l’écocide

Monsieur le ministre,
Envoyez la facture
À l’extractivisme,
Car les politiciens sont les coupables
De ce cataclysme
Sont les mêmes
Sont les mêmes.

OK/ d’accord

Le pouvoir a mauvaise conscience
La disgrâce est devenue tendance
Le système ne ressent rien ni ne pense

Féroce, cruel pouvoir financier
Tu récoltes de l’argent sur toutes les catastrophes
Féroce, cruel usurier lobbyiste
Tu fabriques la misère et te remplis les poches en premier

Désastre, calamité
Désastre, calamité
Tu ne l’as pas cherché
Le néolibéralisme
Nous mène au tombeau

Féroce, cruel État escroc
Mafia Odebrecht et les Graña y Montero



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