La coordination nationale des droits de l’homme (CNDDHH) et l’institut Presse et Société (Ipys) condamne la nomination de Daniel Urresti Elera, comme ministre de l’intérieur. Ipys considère que le général Urresti ne peut exercer cette charge alors qu’il reste accusé de l’assassinat du journaliste Hugo Bustíos Saavedra en 1988, outre le fait qu’une personne mise en examen dans une affaire d’assassinat ne devrait pas normalement exercer une charge ministérielle, celui-ci au vu de sa nouvelle position, est susceptible d’interférer sur le processus judiciaire à son en encontre.
CNDDHH considère que la nomination de Urresti constitue une menace extrêmement grave contre les témoins de son propre processus judiciaire. CNDDHH rappelle également les mises en cause de Daniel Urresti en matière de respect des droits de l’homme, quand il était Haut-Commissaire dans la région du Madre de Dios, chargé entre autre de combattre l’exploitation minière illégale, parmi les mises en causes nous pouvons mentionner, l'utilisation excessive de la force contre des civils, la torture, les détentions arbitraires, les menaces et les attaques contre les journalistes, les violations de domiciles, etc.
Malgré cela, le président Ollanta Humala continue de soutenir son ministre et a déclaré à la presse : « Quand je lui ai proposé le portefeuille, je me suis informé sur ce sujet, je lui ai demandé les documents qui semblaient pertinents que je voie, il a rencontré des avocats, nous ne voyons pas de signe de culpabilité et nous croyons en la présomption d'innocence ».
Déclaration de la CNDDHH
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire