Yanacocha déclare dans son bilan au fisc
péruvien (SUNAT) des pertes en 2013 pour 562 millions de dollars.
Mais les pertes déclarées au Pérou se transforment
miraculeusement en bénéfice aux Etats-Unis.
Newmont déclare aux États-Unis dans son rapport annuel concernant Yanacocha
et 2013, une
production de 1.017.000
onces, avec un prix de vente
moyen en 2013 de $ 1411 / once,
ce qui représente pour 2013, une production totale valorisée à
$ 1,435 milliards. Dans ce rapport, la Newmont déclare
un coût de production par once de 650 $ auquel il faut ajouter l'amortissement (326 $ l'once), qui nous
donne un gain total de (1411-650-326) * 1017000 = 442,4
millions. Newmont indique également dans son rapport annuel 2013 un investissement
dans Conga de 190
millions, cet investissement est
déjà inclus dans l'amortissement. Donc si l’on en croit les chiffres présentés par
la Newmont à ses actionnaires, Yanacocha aurait du payer en impôts à l’état
péruvien 30% de $ 442 millions soit $ 132 millions à minima. Comment expliquer
également que l’on passe de 1,2 milliards de bénéfice en 2012 à 562 millions de
perte en 2013, cela parait bien étrange, étrange également que le SUNAT (le
fisc péruvien) ne se pose pas plus de questions.
La valse
des couts de production.
Si l’on
observe le tableau précédent entre 2005 et 2013, les couts de production par
once ont été multipliés par 4,67 ($ 209 en 2005 et $ 976 en 2013), certes
les couts directs d’exploitation, le prix des ingrédients et fournitures, les
salaires augmentent d’une année sur l’autre,
certes la rentabilité globale de l’exploitation baisse au fur et à mesure que
les concentrations en or diminuent, mais sûrement pas dans de telles
proportions.
L’estimation de l’évasion fiscale de Yanacocha, selon Raul
Wiener sur 20 ans d’exploitation atteint $ 1800 millions, d’autre part, le
total de l’évasion fiscale pour le Pérou entre 2002 et 2011 est estimée à plus
de $ 9 milliards.
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