Versión en español a continuación
Un ensemble de faits récents donnent à penser que le projet
minier Conga a du plomb dans l’aile, et ceux malgré la bonne remontée des cours
de l’or qui est revenu au dessus des $1200 l'once. Pour essayer de comprendre nous
devons analyser les évènements qui jalonnent l’histoire récente de ce projet et
aussi le repositionner par rapport au mouvement montant de résistance face à
l’extractivisme destructeur, tant au niveau du Pérou qu’au niveau continental. Un
mélange complexe d’espoir et de craintes, de faits très positifs, mais aussi
d’éléments extrèmement négatifs nous font entrevoir que l'année 2016 sera cruciale.
Parmis les éléments positifs, il y a bien sûr la décision de
Newmont de sortir le projet Conga de sa
liste d’opérations, cette décision est liée en partie à des facteurs
économiques et administratifs, néanmoins, force est de constater que la
résistance populaire à ce projet a été décisive (voir lien). Le second élément positif est
le prix Goldman de Maxima qui donne à cette résistance contre le projet Conga,
une portée et une reconnaissance internationale et surtout qui conforte la
légitimité universelle de ce type de résistance (Voir lien). Le troisième élément positif,
ce sont les résultats des élections au Pérou, même si les forces progressistes
ne les ont pas gagnées, ces élections ont nettement montré un renouveau de la
gauche péruvienne qui obtient 20 sièges au parlement et redevient une force
présente et crédible.
Parmis les éléments négatifs, c’est le retour en force de la
droite dure au pouvoir au Pérou et l’inquiétude légitime qu’elle suscite chez
tous les défenseurs des droits de l’homme et de l’environnement. C’est aussi la
multiplication des catastrophes environnementales de grande ampleur dans
l’ensemble du continent, livré en pâture à l’extractivisme le plus sauvage.
C’est aussi l’explosion du nombre d’assassinats de leaders sociaux et de
défenseurs des droits de l’homme et de l’environnement, particulièrement en
Amérique centrale et en Colombie. Même le fait d’être connu internationalement
ne vous protège pas, comme c’est le cas de Berta Caceres assassinée le 3 mars
dernier. Le Pérou n’est pas à l’abri de ces violences comme en témoigne la
violente agression contre la famille Chaupe ce 26 avril. Enfin, même si le
projet minier Conga n’est plus d’actualité, Yanacocha reste présente dans sa
concession avec ses sbires qui continuent d’encercler, d’espionner et de menacer
constamment la famille Chaupe, Yanacocha continue de construire des routes et d’effectuer
des travaux divers, une situation étrange pour un projet abandonné.
Le prix Goldman de Maxima Acuña est un énorme embarras pour
le gouvernement péruvien et pour les grands médias du Pérou. Comment gérer le
fait qu’une simple petite paysanne des Andes soit ainsi récompensée
internationalement, alors qu’ils n’ont pas levé le petit doigt pour la défendre
face aux abus de l’entreprise Yanacocha. Comment gérer le fait que celle qui
est devenue le symbole même de l’opposition à la politique extractiviste du
pays reçoivent une reconnaissance internationale. Le grand écart pour le gouvernement péruvien
come l’exprime le journal la Republica
dans son éditorial du 24 avril intitulé : Maxima et Ollanta,
reconnaissance environnementale mondiale et condamnation implicite du Pérou (Voir lien).
Traduction de l'editorial de la Republica:
Notre compatriote cajamarquina Maxima Acuña vient de recevoir le Prix Goldman 2016, la plus importante récompense au monde référent à la défense de la nature et de l'environnement. Lors de la cérémonie de remise du Prix qui c’est tenue au Centre de commerce international Ronald Reagan de Washington (USA), des militants d'autres continents ont également été récompensés.
Cette reconnaissance est une source de joie, de fierté et de réflexion. Maxima est une humble paysanne qui doit faire face à la Corporation minière Newmont, une société minière propriétaire d'une concession de l'Etat pour l'exploitation de l'or dans une région qui englobe la maison et le terrain de Maxima et sa la famille. L'endroit en litige permet l’accès à l'un des lacs, la laguna azul, que Newmont a l'intention d’utiliser comme dépôt de déchets pour le projet minier Conga. En 2012, un comité d'experts internationaux engagés par le gouvernement a recommandé justement de conserver ce lac.
Le litige entre Maxima et la société a été difficile. La paysanne a résisté à la dispute montrant qu’elle était propriétaire du terrain depuis 1994. Toutefois, malgré cela, elle est harcelée violemment pour qu’elle abandonne sa propriété. Elle est l'un des obstacles qui empêche que les lacs de Conga soient utilisés par le projet d'exploitation minière; l'hostilité a été intense et extrêmement violente. Maintenant, malgré la reconnaissance internationale, elle est encore attaquée par des portails numériques loués pour l'agresser.
Maxima a été battue, insultée, trainée en justice accusée d'usurpation, sa maison et ses biens ont été attaqués et détruits plusieurs fois. La société est allé jusqu’à surveiller sa maison avec des drones. En Janvier et Février l'année dernière, policiers de la DINOES et les membres de l'équipe de sécurité de l'entreprise ont fouillé son domicile et dans un dernier raid ont détruit l'expansion de son logement construit en réponse aux pluies.
Le silence du gouvernement sur les abus contre Maxima est honteux. Sa défense désintéressée des lacs et son litige en totale infériorité n'a pas reçu un seul mot d'encouragement des ministères de la Justice et de l'environnement, et les attaques, en sa qualité de femme, ont été ignorées par le Ministère de la femme, bien plus présent devant les caméras dans d'autres événements.
Il est scandaleux et en même temps une leçon publique, que le président Ollanta Humala soit fier de participer, au siège de l'ONU à New York et lors de la signature de l'Accord de Paris, à un pacte mondial qui vise précisément à défendre l'environnement, Bien qu'il ait consenti personnellement par son absence et approuvé par son silence le harcèlement d’une compatriote qui, sans doute avec une meilleure autorité morale, aurait pu représenter le Pérou dans cet acte à l'ONU. Cet écart entre ce qui se dit et ce qui se fait est si immense que, jusqu'ici, le gouvernement n'a pas officiellement accueilli Maxima malgré un prix si important.
Rappel des faits
Traduction de l'editorial de la Republica:
Notre compatriote cajamarquina Maxima Acuña vient de recevoir le Prix Goldman 2016, la plus importante récompense au monde référent à la défense de la nature et de l'environnement. Lors de la cérémonie de remise du Prix qui c’est tenue au Centre de commerce international Ronald Reagan de Washington (USA), des militants d'autres continents ont également été récompensés.
Cette reconnaissance est une source de joie, de fierté et de réflexion. Maxima est une humble paysanne qui doit faire face à la Corporation minière Newmont, une société minière propriétaire d'une concession de l'Etat pour l'exploitation de l'or dans une région qui englobe la maison et le terrain de Maxima et sa la famille. L'endroit en litige permet l’accès à l'un des lacs, la laguna azul, que Newmont a l'intention d’utiliser comme dépôt de déchets pour le projet minier Conga. En 2012, un comité d'experts internationaux engagés par le gouvernement a recommandé justement de conserver ce lac.
Le litige entre Maxima et la société a été difficile. La paysanne a résisté à la dispute montrant qu’elle était propriétaire du terrain depuis 1994. Toutefois, malgré cela, elle est harcelée violemment pour qu’elle abandonne sa propriété. Elle est l'un des obstacles qui empêche que les lacs de Conga soient utilisés par le projet d'exploitation minière; l'hostilité a été intense et extrêmement violente. Maintenant, malgré la reconnaissance internationale, elle est encore attaquée par des portails numériques loués pour l'agresser.
Maxima a été battue, insultée, trainée en justice accusée d'usurpation, sa maison et ses biens ont été attaqués et détruits plusieurs fois. La société est allé jusqu’à surveiller sa maison avec des drones. En Janvier et Février l'année dernière, policiers de la DINOES et les membres de l'équipe de sécurité de l'entreprise ont fouillé son domicile et dans un dernier raid ont détruit l'expansion de son logement construit en réponse aux pluies.
Le silence du gouvernement sur les abus contre Maxima est honteux. Sa défense désintéressée des lacs et son litige en totale infériorité n'a pas reçu un seul mot d'encouragement des ministères de la Justice et de l'environnement, et les attaques, en sa qualité de femme, ont été ignorées par le Ministère de la femme, bien plus présent devant les caméras dans d'autres événements.
Il est scandaleux et en même temps une leçon publique, que le président Ollanta Humala soit fier de participer, au siège de l'ONU à New York et lors de la signature de l'Accord de Paris, à un pacte mondial qui vise précisément à défendre l'environnement, Bien qu'il ait consenti personnellement par son absence et approuvé par son silence le harcèlement d’une compatriote qui, sans doute avec une meilleure autorité morale, aurait pu représenter le Pérou dans cet acte à l'ONU. Cet écart entre ce qui se dit et ce qui se fait est si immense que, jusqu'ici, le gouvernement n'a pas officiellement accueilli Maxima malgré un prix si important.
Rappel des faits
2014 une année de transition.
Le début de l’année est extrêmement difficile pour la
résistance au projet Conga, les rondes paysannes sont bloquées dans leurs
actions par plus de 600 hommes de la DINOES mis à disposition de Yanacocha par
le gouvernement péruvien et sont durement réprimées. Au même moment, une
campagne de dénigrement sans précédent dans les grands médias visent non
seulement la résistance mais aussi leurs appuis à l’étranger. Le capital de
sympathie des péruviens et même des habitants de Cajamarca s’effrite.
Néanmoins, la prépotence de l’entreprise Yanacocha et les
erreurs politiques du gouvernement Humala vont peser dans la balance. Les
revers vont commencer à se multiplier pour l’entreprise minière. C’est l’année des « paquetazos »
ensembles de lois destinées à favoriser les investissements étrangers, de la
loi 30151 appelée « licence pour tuer », de la loi Nº 30288, dite loi Pulpin qui met la
jeunesse dans la rue. Toutes ces lois commencent à réveiller la conscience
sociale endormie des péruviens. Yanacocha subit un premier revers juridique sérieux
dans sa tentative de développer des activités d’exploration dans la région de
San Pablo. L’autre sera la perte définitive de ses procés en usurpation de
terrain contre la famille Chaupe. En mai 2014, la CIDH octroient
des mesures de sauvegardes a 46 personnes (parmi lesquelles la famille Chaupe)
et donne au gouvernement péruvien un délai de 15 jours pour s’y conformer, le
gouvernement péruvien ne respecte pas cette mesure.
C’est
en juin 2014 que le gouvernement d’Humala commet sa plus grosse erreur politique
en emprisonnant le président régional élu de Cajamarca et opposant déclaré au
projet Conga, Gregorio Santos Guerrero (Goyo), il est emprisonné à titre
préventif, sans jugements, sur des soupçons de corruption. Pour une majorité
d’habitants de Cajamarca, il devient un prisonnier politique et malgré son emprisonnement, il est réélu avec
une forte majorité comme président régional le 5 octobre 2014. L’opposition au
projet Conga est maintenant remise en selle.
En
2015, les pressions internationales s’intensifient, les méthodes de Yanacocha
commencent à lui attirer les foudres de toutes les ONG qui défendent les droits
de l’homme, FIDH, Amnesty International appuient Grufides dans la défense de Maxima Acuña et de sa
famille. Les abus de Yanacocha et de ses sbires contre la famille Chaupe
commencent à indigner le monde entier. D’autres importantes organisations
américaines comme Earthworks et Earthrights trainent la Newmont en justice. En mai 2015,
le gouvernement péruvien commet une autre faute politique en déclarant qu'il ne
respectera aucune des mesures de précaution accordées par la CIDH, en se mettant ainsi en dehors du
droit international.
C’est
en 2015, qu’éclatent les rebellions contre deux autres projets miniers majeurs,
il s’agit de Tia Maria en mars et Las Bambas en septembre, ces projets, comme
Conga sont imposés aux populations sans consultation, ni prise en compte des
impacts sociaux et environnementaux, là encore la répression est terrible (3
opposants à Tia Maria et 4 opposants à Las Bambas sont tuées par les forces de
police)(Tia Maria)(Las bambas). Parallèlement les habitants d’autres régions de la Sierra (Espinar,
Cerro de Pasco) commencent à se révolter contre la contamination minière qui
tue le bétail, contamine l’eau et les champs et surtout a de graves
conséquences pour la santé humaine.
2016.
En mars la Newmont publie son formulaire 10-K pour la bourse
de valeurs américaine (Wall Street), dans lequel le projet minier Conga est
déclassifié de la liste des opérations en cours pour être classé comme simple
réserve de minerai. Les raisons invoquées par Newmont sont : la résistance
des populations, l’expiration des permis d’opération, sans garantie que ces
permis soient renouvelés à court terme et l’obligation d’installer une station
d’épuration des eaux suffisamment complexe pour remettre en question la
rentabilité globale du projet. Cette reclassification du projet en réserve de
minerai est confirmé par Roque Benavides, président de Buenaventura, le 26 avril dans une déclaration à la presse (Voir lien).
Le 6 avril, le gouvernement annonce qu’il octroie à Maxima
et sa famille une protection particulière permanente avec un déplacement de
policiers 2 fois par mois à son domicile (Voir lien), 8 jours plus tard, l’obtention par
Maxima du prix Goldman est rendue
officielle. Ce prix lui sera remis à San Francisco le lundi 18 avril. Sans
l'ombre d'un doute, les deux faits sont liés, le gouvernement péruvien a eu
vent du prix Goldman de Maxima. Autre conséquence du prix Goldman, le 26 avril
Maxima reçoit une notification du Tribunal de Celendin, indiquant que
l’interdiction de cultiver et de réaliser des travaux dans sa propriété est
levée (Voir lien).
Cependant le Prix Goldman n’est pas une garantie de sécurité
pour son titulaire, le 3 mars, Berta Caceres, prix Goldman 2015 est assassinée
au Honduras (voir lien), le 24 avril, la famille de Maxima est de nouveau agressée et
menacée de mort par des sbires de Yanacocha qui vont même jusqu’à tirer avec
des armes à feu (voir lien).
Le 10 Avril, a eu lieu le premier tour de l'élection
présidentielle et le renouvellement du parlement. Les deux candidats à la
présidence de la gauche ont remporté un total de 23% des voix au niveau
national (un bon résultat, compte tenu de la situation de la gauche péruvienne ces
20 dernières années), cependant, si les résultats sont analysés dans les
régions où il y a des conflits avec l’activité minière et où le gouvernement a déclaré l'état
d'urgence, ces deux candidats obtiennent plus de 50% . Parmis les 20 députés élus
du Frente Amplio, 15 proviennent de ces régions qui ont des conflits ouverts
avec l'exploitation minière.
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Un conjunto de hechos recientes sugiere que el proyecto minero Conga tiene plomo en el ala, a pesar de que los precios del oro volvieron a subir encima de $ 1.200 la onza. Para tratar de entender, tenemos que analizar los acontecimientos que marcan la historia reciente de este proyecto y también reubicar Conga dentro del marco de movimientos ascendentes de resistencia frente al extractivismo destructivo, tanto en el Perú, como a nivel continental. Una mezcla compleja de esperanza y temor, hechos muy positivos, sino también elementos muy negativos nos hacen pensar que el año 2016 va a ser crucial.
Entre los aspectos positivos, resalta por supuesto la decisión de Newmont de remover el proyecto Conga de su lista de operaciones, esta decisión se debe en parte a factores económicos y administrativos, sin embargo, está claro que la resistencia popular contra este proyecto ha sido decisiva (enlace). El segundo elemento positivo es el Premio Goldman de Máxima, que ofrece a esta resistencia contra el proyecto Conga, un alcance y un reconocimiento internacional y, sobretodo, que refuerza la legitimidad universal de este tipo de Resistencia (enlace). El tercer elemento positivo es el resultado de las elecciones en Perú, a pesar de que las fuerzas progresistas no los han ganado, estos comicios mostraron claramente un resurgimiento de la izquierda peruana que consigue 20 escaños en el Parlamento y se convierte en una fuerza presente y creíble.
Entre los factores negativos, el regreso al poder de la extrema derecha en el Perú y la legítima preocupación que eso suscita entre todos los defensores de los derechos humanos y el medio ambiente. Es la multiplicación de desastres ambientales de gran magnitud en todo el continente, entregado al extractivismo el más codicioso y brutal. Es también la explosión del número de asesinatos de líderes sociales, de defensores de los derechos humanos y del medio ambiente, particularmente en América Central y en Colombia. Aunque uno sea conocido internacionalmente, eso no le protege, como sucedió con Berta Cáceres asesinada el 3 de marzo. Perú no queda exento de este tipo de violencia, como lo demuestra el asalto violento contra la familia Chaupe este 26 abril. Por último, aunque el proyecto minero Conga ya no es relevante, Yanacocha mantiene su presencia en su concesión con sus esbirros, los cuales siguen rodeando, espiando y amenazando constantemente a la familia Chaupe. Yanacocha continúa construyendo carreteras y realizando diversas obras, una situación extraña para un proyecto abandonado.
El Premio Goldman de Maxima Acuña es una gran incomodidad para el gobierno peruano y los medios de comunicación del Perú. ¿Cómo manejar el hecho de que una humilde campesina de los Andes es galardonada a nivel internacional, mientras que ellos no han movido ni el dedillo para defenderla de los abusos de la empresa Yanacocha?. ¿Cómo manejar el hecho que la persona que se ha convertido en el símbolo de la oposición a su política extractivista, recibe tal reconocimiento internacional?. Una real molestia para el gobierno peruano, como lo expresa el periódico República en su editorial del 24 de abril , titulado : Máxima y Ollanta, Reconocimiento ambiental mundial y condena implícita al Perú (enlace).
Resumen de los hechos
2014 un año de transición.
El comienzo del año es sumamente difícil para la resistencia al proyecto Conga, más de 600 hombres de los DINOES proporcionadas a Yanacocha por el gobierno peruano, bloquean las acciones de las rondas campesinas y las reprimen con violencia. Al mismo tiempo, una campaña de difamación sin precedentes estalla en los principales medios de comunicación contra, no sólo la resistencia en Cajamarca, sino también contra sus apoyos en el extranjero. El capital de simpatía de la resistencia dentro del Perú e incluso en Cajamarca se desmorona.
Sin embargo, la arrogancia de la empresa Yanacocha y los errores políticos del gobierno de Humala empiezan a dar su fruto. Los contratiempos van a multiplicarse para la empresa minera. Este es el año de las leyes "paquetazos" para fomentar la inversión extranjera, la ley 30151 denominada "licencia para matar", la Ley Nº 30288, llamada ley Pulpin que pone a los jóvenes en las calles. Todo eso contribuye a despertar la adormecida conciencia social peruana. Yanacocha sufre un primer revés legal en su intento de desarrollar actividades de exploración en la zona de San Pablo. El otro será la pérdida definitiva de su juicio en usurpación de tierras contra la familia Chaupe. En mayo del 2014, la CIDH otorga medidas cautelares a 46 personas (incluyendo a la familia Chaupe) y le da al gobierno peruano un plazo de 15 días para cumplir, el gobierno peruano no acata la decisión.
Fue en junio de 2014 que el gobierno de Humala cometió su mayor error político, con el encarcelamiento del electo presidente regional de Cajamarca y opositor declarado del proyecto Conga. Gregorio Santos Guerrero (Goyo) fue encarcelado preventivamente, sin juicio, bajo sospecha de corrupción. Para la mayoría de la gente de Cajamarca, se convirtió entonces en un prisionero político y pese a su encarcelamiento, fue re-electo presidente regional el 5 de octubre de 2014 con una amplia mayoría. La oposición al proyecto Conga está ahora de nuevo en pie.
En el 2015, la presión internacional se intensifica, los métodos de Yanacocha empiezan a inducir la ira de todas las ONG que defienden los derechos humanos, la FIDH, Amnistía Internacional apoyan a GRUFIDES en la defensa de Máxima Acuña y su familia. Los abusos de Yanacocha y sus secuaces contra la familia Chaupe provocan indignación en el mundo entero. Otras organizaciones estadounidenses importantes, como Earthworks y Earthrights formalizan demandas contra Newmont. En mayo del 2015, el gobierno peruano comete otro error político al declarar que no va a cumplir con ninguna de las medidas cautelares otorgadas por la CIDH, poniéndose así al margen del derecho internacional.
En el 2015, estallan rebeliones contra otros dos grandes proyectos mineros, Tia Maria en marzo y Las Bambas en septiembre, estos proyectos como Conga fueron impuestos sin consulta y sin tomar en cuenta los impactos sociales y ambientales, de nuevo la represión es terrible (3 oponentes a Tía María y 4 a las Bambas son asesinados por la policía). (TIA MARIA)(LAS BAMBAS) Mientras tanto, los habitantes de otras regiones de la Sierra (Espinar, Cerro de Pasco) comienzan a rebelarse contra la contaminación minera que mata el ganado, contamina el agua y las chacras y, en especial, induce gravísimas consecuencias para la salud humana. En todas estas regiones, la respuesta del gobierno peruano fue la misma : estado de emergencia y militarización, así se iba incrementando el sentimiento anti-minero en toda la Sierra.
2016.
En marzo Newmont publica su Formulario 10-K para la bolsa de valores de Estados Unidos (Wall Street), en el que el proyecto minero Conga está removido de la lista de operaciones en curso para acabar clasificado como mera reserva de mineral. Las razones dadas por Newmont son: la resistencia de las poblaciones, la expiración de los permisos de operación, sin garantía que se puedan renovar estos permisos en un corto plazo y la necesidad de instalar una planta de tratamiento del agua, suficientemente compleja para quebrantar la rentabilidad global del proyecto. Roque Benavides, presidente de Buenaventura, confirmó este cambio de situación del proyecto Conga el 26 de Abril, en declaración a la prensa (enlace).
El 6 de abril, el gobierno anunció que otorgaba a Máxima y a su familia una protección especial permanente, con un desplazamiento de la policía 2 veces al mes a su casa (enlace). Ocho días más tarde, se dio a conocer la noticia que Máxima había sido galardonada con el Premio Goldman. La ceremonia de entrega del Premio se realizó en San Francisco el lunes 18 de abril. Parece obvio que los dos hechos están relacionados, el gobierno peruano fue informado del Premio Goldman de Máxima. Otra consecuencia del Premio Goldman, el 26 de abril, Maxima acuña recibió una notificación de la Resolución del Juzgado Mixto de Celendín que revoca la Medida Cautelar impuesta en contra de Maxima el año pasado por Minera Yanacocha. La medida impedía a Máxima y a su familia realizar cualquier tipo de trabajos en su propio predio, incluso cultivar alimentos para su alimentación diaria (enlace).
Sin embargo, el Premio Goldman no es una garantía de seguridad para su titular, el 3 de marzo, Berta Cáceres, precio Goldman 2015, fue asesinada en Honduras (enlace). El 24 de abril, matones de Yanacocha asaltaron y amenazaron de muerte a la familia de Máxima e incluso les dispararon con armas de fuego (enlace).
El día 10 de abril, tuvo lugar la primera vuelta de la elección presidencial y la renovación de las bancadas del congreso. Los dos candidatos a la presidencia de la izquierda consiguieron un total de 23% de los votos al nivel nacional (un buen resultado si se considera la situación de la izquierda en el Perú estos últimos 20 años), sin embargo, si se analiza los resultados en las regiones donde hay conflictos con la actividad minera y en las que el gobierno decretó el estado de emergencia, estos dos candidatos superan el 50%.De los 20 congresistas electos del Frente Amplio, 15 provienen de esas regiones con conflictos abiertos con la minería.
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