lundi 17 février 2014

SOLIDARITÉ : Nos collectifs dans l'ambassade du Pérou à Paris

Le jeudi 13/02/2014, une délégation de 5 personnes représentant France Amérique Latine, le comité de Solidarité avec Cajamarca et le Collectif des Péruviens en France fut reçue à l’Ambassade du Pérou.
Cette délégation a été reçue par un fonctionnaire de l’ambassade dans une antichambre et n’a pu rencontrer l’ambassadeur comme cela avait été demandé par courrier.
Les 5 représentants ont exprimés leur mécontentement face à cette attitude de mépris de l’ambassade du Pérou pour des organisations reconnues pour leur activité en faveur des droits de l’homme et des populations du Pérou. Ils ont immédiatement demandé, qu’une nouvelle rencontre puisse avoir lieu en présence de l’ambassadrice, dans les semaines à venir, et qui conviendrait à chacun.
Les 5 délégués ont également rappelé au représentant de l’ambassade les motifs qui justifient cette demande.

1) Dénoncer la campagne de presse diffamatoire, lancées par certaines compagnies minières, contre  les organisations humanitaires françaises et contre un certain nombre de personnalités politiques françaises reconnues pour leur engagement en faveur des droits de l’homme. Nous avons insisté sur le fait que parmi celles-ci se trouvaient des parlementaires français, ce qui était une offense à notre représentation nationale. C’est pourquoi nous avons demandé un rendez-vous à notre Ministre des Affaires étrangères, M. Laurent Fabius.
 2) Dénoncer l’absence de réaction du gouvernement péruvien face à cette campagne diffamatoire, dont un des effets collatéraux est de ternir l’image de la France au Pérou. C’est pourquoi, nous avons exigé du Gouvernement péruvien qu’il obtienne de ces différents médias, un droit de réponse dans la presse péruvienne et notamment au journal El Comercio..
3) De rappeler le rôle historique de la France dans la défense des droits de l’homme.
4) De rappeler que cette campagne diffamatoire porte atteinte aux relations entre la France et le Pérou.
5) De rappeler les préoccupations de toutes les organisations humanitaires devant la promulgation de la loi 30151 qui exonère de toute responsabilité pénale les policiers et membres des forces armées qui commettraient des abus, incluant la mort de manifestants.
6) De rappeler que le projet Conga est toujours officiellement suspendu, alors que tout indique que des travaux ont commencé autours des lacs Mamacocha et El Perol.
7) De rappeler que des menaces de mort ont été proférées et continuent de l’être contre les dirigeants communautaires qui s’opposent au projet Conga.
8) D’insister sur le fait que de tels agissements étaient contraire au Traité de Libre échange entre l’Europe, la Colombie et le Pérou, que l’Assemblée nationale comme le Sénat français n’avaient pas encore ratifié. Une raison pour nous de poursuivre et amplifier notre campagne contre sa ratification.

Une copie du dossier de presse et du communiqué unitaire a été remis au fonctionnaire de l’ambassade du Pérou.
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