jeudi 8 mai 2014

COMMUNIQUÉ : Máxima Acuña de Chaupe harcelée à nouveau


  COMITÉ DE SOLIDARITÉ AVEC CAJAMARCA

COMMUNIQUÉ
Paris le 07/05/14

Solidarité avec Máxima Acuña de Chaupe !
Contre le harcèlement qui s'abat sur elle !
Respect de la Liberté de circulation au Pérou !

Respect de l’accueil de ses invités !
Conga no va !

Máxima Acuña de Chaupe, la courageuse petite paysanne péruvienne qui défend l’eau et ses terres cultivées, ses pâturages, contre la transnationale minière Yanacocha qui veut s'en emparer, pour imposer son méga projet minier à ciel ouvert Conga, a subi à nouveau un harcèlement de la part du personnel de la transnationale minière et des forces de la police nationale.
Ce 06 mai 2014 aux alentours de 15 heures, Máxima Acuña de Chaupe a été arrêtée avec son plus jeune fils, par les services de sécurité de la mine et la police nationale (DINOES) à la barrière de San Nicolas, installée inconstitutionnellement par la transnationale Yanacocha sur une voie publique.
Máxima a été retenue pendant plus de trois heures alors qu'elle se rendait à sa ferme près de Tragadero Grande (Cajamarca) à bord d'un véhicule de la compagnie de transport Tarrillo, accompagnée de touristes et de trois reporters étrangers venus réaliser un documentaire sur les conditions de vie de Máxima. Ces voyageurs ont été arrêtés aussi et retenus contre leur volonté. Les touristes étrangères sont membres de l'Union Latino-américaine de femmes (ULAM) et de l’Assemblée des Femmes en défense de la vie :

Lisselot Jamar, Belge
Sophie Jarcher, Française
Valeska Ruiz, Péruvienne
Olivier Taymans, Belge
Christopher Santiago, Américain
Fernando Carranza, péruvien

Comme en a informé Elmer Micha : "le personnel de la mine leur a dit que, par ordre de l’entreprise minière Yanacocha, les touristes ne passeraient pas au-delà." Ainsi, Máxima a certes pu au bout de plusieurs heures poursuivre sa route et rejoindre sa ferme, mais celles et ceux qui l’accompagnaient, ont dû rebrousser chemin à Cajamarca.
Ainsi le droit constitutionnel péruvien à circuler sur les voies publiques est ouvertement bafoué par l’imposition illégale de barrières par une entreprise privée, laquelle dispose pour l’imposer de l’aide d'une institution de l’Etat péruvien, la police nationale (DINOES).
La transnationale Yanacocha, veut démontrer qu'elle est dans cette zone en terrain conquis et qu'elle y impose sa loi. C'est justement la fin de cet abus que réclament les organisations de "ronderos", protecteurs et gardiens des lagunes menacées par le projet Conga, en exigeant la destruction des barrières privées sur une voie que l’Etat et l’entreprise reconnaissent eux mêmes comme publique.
L’entreprise de plus veut démontrer avec la complicité d’institutions de l’Etat, au prix de détentions arbitraires, que toutes autres activités alternatives à la mine, comme par exemple dans ce cas l’activité touristique, y sont bannies, de même que la solidarité internationale

Informé des mesures qui se sont abattues le 06 mai 2014 contre Máxima Acuña de Chaupe et ses invités, à hauteur de la Barrière Saint Nicolas (Cajamarca), le Comité de Solidarité avec Cajamarca de Paris proteste vivement contre cet arbitraire. C'est l’état de droit qui est à nouveau remis en question dans cette région de Cajamarca au profit de l’entreprise privée Yanacocha. Le Comité de Solidarité soutient la demande d’Habeas Corpus déposée par l’avocate Mirta Vasquez. L'entreprise Yanacocha ne peut pas décider arbitrairement avec la complicité des forces de police de qui circule ou non sur les voies publiques, de mettre en cause la liberté de tout citoyen de recevoir chez lui de pacifiques citoyens y compris d'autres pays, de s'opposer au libre droit à l'investigation et à l’information.

Nous demandons aux organisations démocratiques de faire parvenir leur protestation à l’Ambassadrice de la République du Pérou en France :

Madame Cristina Velita de Laboureix
Ambassade de la République du Pérou
50 Avenue Kléber, 75116 Paris

Par fax : 01 47 04 32 55 ou
Par mail : perou.ambassade@amb-perou.fr


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